Ce vendredi 11 janvier aurait pu être vital pour l'avenir des salariés de Bic Écriture Vannes. Les syndicats de l'usine attendaient les propositions de la direction du groupe venue sur place. Mais les syndicats ont claqué la porte des négociations, face au manque d'avancées.
Les salariés de Bic Écriture sont en grève depuis le jeudi 3 janvier. Un mouvement en réaction à l'annonce du groupe Bic qui a décidé de recentrer ses activités sur les stylos, briquets et rasoirs. Conséquence, l'activité crayons du site vannetais, celle qui fabrique le célèbre "stylo 4 couleurs", cessera pour être délocalisée en Tunisie et à Marne-la-Vallée. 33 emplois sont sur la sellette.
Pas d'accord de fin de conflit
Ce vendredi matin, dès 8h30, les négociations dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi ont démarré avec la direction parisienne du groupe et les syndicats CFDT, CGT et CFTC. Une réunion qui s'est terminée vers 15h. Les syndicats ont quitté la table des négociations, faute de propositions de la direction.La prime de motivation de 1 500 € réclamée par les syndicats a été une nouvelle fois refusée par le direction. Et concernant les négociations sur la prime supra légale pour les salariés licenciés, il n'y a pas eu de réelles avancées selon les syndicats. Il n'y a donc pas d'accord de fin de conflit pour reprendre le travail.
Les syndicats ne prévoient pas de reprise du travail avant qu'un accord ne soit trouvé.
Pourtant ce vendredi matin, les représentants syndicaux espéraient trouver une issue favorable au conflit. Ils "attendaient de réelles négociations et notamment le maintien de l'emploi dans la région".
Isabelle Rault, secrétaire générale CFDT Chimie Énergie Bretagne
Réaction recueillie par Quentin Carudel et Philippe Beaugey