Le jeudi 8 mars à Vannes, 3 policiers ont été pris à partie par une trentaine de personnes lors de l'interpellation d'un mineur dans le quartier prioritaire de Kercado. Les policiers ont déposé plainte. Les syndicats réclament un renforcement des effectifs.
Depuis 24h, la vidéo provoque de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Les faits remontent au jeudi 8 mars. Trois policiers sont filmés dans le quartier de Kercado à Vannes lors d'une course poursuite avec un jeune à scooter. Le véhicule de police réussit à coincer le jeune qui chute au même moment de son véhicule. Le mineur, âgé de 15 ans est interpellé mais une trentaine de personnes commencent à se rassembler pour tenter de s'interposer à l'arrestation. Un policier sort son arme pour repousser un jeune qui tente de lui lancer une pierre, selon les témoignages de la police.
Des projectiles lancés sur les policiers
Sur la vidéo, plusieurs projectiles apparaissent ensuite en direction des 3 agents qui finissent par quitter les lieux.
Selon un policier du commissariat de Vannes, le jeune interpellé est connu des services pour différents actes de délinquances liés au trafic de drogue. Il a depuis fait l’objet d’un placement en foyer dans le nord de la France. Trois autres personnes, dont un mineur, ont été interpellées pour les jets de pierres. Le mineur a été placé sous contrôle judiciaire. Les deux majeurs ont été remis en liberté, faute de responsabilité clairement établie.
Les mêmes effectifs qu'il y a 10 ans
Au commissariat de Vannes, un policier accepte de témoigner anonymement. Cette interpellation houleuse, c'est selon lui la conséquence de plusieurs années sans augmentation d'effectif : "On est restés au même effectif qu'il y a 10 ans. Mais le nombre de plaintes lui, a été multiplié par 2 ou 3 ces 5 dernières années."
Selon lui, à Vannes il manque une dizaine de policiers pour assurer correctement les équipages de roulement et 5 officiers de police judiciaire : "Quand on fait remonter ces données à Paris, on nous répond qu'à Sarcelles, c'est 40 officiers qui manquent. Désormais à Kercado, la police n'est plus vue comme une force de sécurité mais comme une bande rivale".