Alors qu'une nappe d'hydrocarbures a été repérée par la préfecture maritime, après le naufrage du Grande America, l'association de défense pour l'environnement Robin des Bois estime que ce bateau était déjà connu pour pour des déficiences.
Robin des Bois, l'association de défense de l'environnement lance une alerte sur un risque écologique, après le naufrage du Grande America. Une nappe d'hydrocarbures a été repérée et les craintes de pollution se confirment. Hier la préfecture maritime annonçait également que 45 de ses conteneurs abritaient des matières dangereuses, de l'acide chlorhydrique et sulfurique.
L'association aimerait obtenir de l’armateur Grimaldi la liste complète des marchandises et matières dangereuses embarquées à bord du navire. "Une information précise est indispensable pour juger de la dangerosité des déchets qui vont progressivement s’échapper de l’épave." En plus de l'hydrocarbure contenu dans ses cuves, le bateau transportait des centaines de véhicules, eux aussi remplis de carburants.
Robin des Bois va porter plainte
L'association pointe du doigt le Grande America, déjà connu comme "un bateau presque poubelle, repéré aux Royaume-Uni en 2010 et depuis régulièrement pointé pour des déficiences, notamment dans le registre de la lutte contre les incendies. Y compris dans les ports d'Amérique du Sud où les contrôleurs ne sont pas d'une rigueur exceptionnelle."
Robin des Bois va porter plainte contre X (les rôles ne sont pas encore bien définis, en terme de responsabilités imputables à l'armateur, au commandant du navire) pour pollution et abandon de déchets, auprès du tribunal de Brest. Selon l'association le Grande America est coutumier de ce genre de transport, à risques. Ce genre d'incident se multiplie en mer.
Le Grande America, navire hybride entre un roulier et un porte-conteneurs, d'une longueur de 214 mètres, venait de Hambourg pour aller à Casablanca (Maroc) lorsqu'il a été touché par un incendie dimanche soir au large du Finistère, avant de couler mardi.