Les fêtes de Noël suscitent les discussions sur fond d'épidémie de coronavirus. Le contexte sanitaire est fragile : le nombre de cas peine à diminuer. Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes, rappelle que la limitation de nos interactions sociales est le seul moyen de se prémunir.
13 713 cas positifs au coronavirus en 24 h et une légère hausse de patients en réanimation, les chiffres ne collent pas avec les objectifs du gouvernement. Le déconfinement prévu mi-décembre devait en effet voir une diminution des cas à 5000 par jour.
Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes n'est pas surpris par la situation sanitaire actuelle. Il s'étonne par exemple du nombre de personnes dans les rues, sur les routes, de la présence de bouchons en plein confinement. "C'est une maladie qui se nourrit des interactions sociales."
L'infectiologue relève : "Si vous avez des interactions sociales, si vous les multipliez, l'épidémie va repartir ça c'est sûr. S'il y a un déconfinement le 15 décembre, il faudra que chacun respecte les mesures barrières. Mais le plus important c'est d'éviter les interactions sociales qui ne sont pas absolument nécessaires.Si on n'évite pas les interactions sociales, il y aura une troisième vague
On a besoin d'aller au travail, on a besoin d'être dans les transports en commun, d'aller voir nos familles, que les enfants aillent à l'école. Toutes celles qu'on peut supprimer il faut les éviter. Malheureusement si on ne les évite pas il y aura une troisième vague, il n'y a pas à tortiller."
Même s'il n'est pour l'instant pas remis en cause, le déconfinement pourrait être adapté. L'exécutif tient ce mercredi un Conseil de défense. Le premier ministre Jean Castex prendra la parole demain. En Bretagne, les contaminations remontent, en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère.