La tranche documentaire de France 3 Bretagne vous permet de revoir en Replay durant un mois, les documentaires : "Bienvenue Mister Tchang" et "Les Détachés". Deux documentaires qui portent un regard sur l'immigration, l'exil, la solitude, l'espoir et parfois les désillusions.
Les films de cette collection "D'ici et d'ailleurs" témoignent au plus près des hommes et femmes. Leur volonté, vivre l'exil pour un rêve, pour échapper à la misère, ils sont venus. Ces immigrés venus pour échapper à la répression , aux conflits, veulent s'insérer, créer une société commune.
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Bienvenue Mister Tchang
Dans les années 80, la commune de Lanvénégen (56) accueille une vingtaine de réfugiés laotiens et hmongs. 35 ans plus tard, l'une des réalisatrices retrouve son amie d’enfance Maryse, avec laquelle elle remonte le temps, à la découverte de l’histoire d’un exil toujours douloureux.
Le 26 février 1982, Lanvénégen accueille, sous la pluie, 21 réfugiés laotiens. Parmi eux des membres de la communauté Hmong fuyant la répression communiste. Avant d’arriver en France, ils ont passé plusieurs mois dans des camps en Thaïlande. La famille Chang et la famille Vu découvrent la Bretagne.
Tout le monde s’arrange pour leur fournir des vêtements, des meubles... La commune fait tout pour les installer au mieux. Une semaine après, ils obtiennent même du travail notamment à l’usine de découpe de volailles. La vie suit son cours, les enfants vont à l’école, les parents s’investissent dans la vie locale. La mairie leur prêtera main forte à de nombreuses reprises pour tout leur tracas administratif car l’apprentissage du Français reste compliqué.
Le film raconte le tiraillement. Celui des parents qui n’ont jamais souhaité ce départ de leur pays. Ils racontent d’ailleurs cette fuite pendant laquelle ils laissent toute leur vie derrière eux.
Les détachés
Toni, Nebojsa, George et Andrea viennent de Croatie, de Serbie ou encore de Roumanie. Travailleurs détachés sur les chantiers navals de Saint Nazaire, ils y vivent souvent invisibles. C'est entre eux que ces travailleurs de l'Europe partagent nostalgie et espoir d'une vie meilleure.
Les géants des mers, bateaux de luxe sont construits à Saint-Nazaire par cinq mille ouvriers qui pour moitié sont des travailleurs détachés. Ils travaillent quarante huit heures par semaine, sont ouvriers spécialisés et gagnent 1500 à 1600 euros par mois. Leurs heures supplémentaires ne sont pas payées, mais en Croatie, ils gagneraient quatre à cinq fois moins pour le même travail.
Ce sont à ces travailleurs de l'invisible que s'est intéressé le réalisateur Samuel Bollendorff.