Lors de son intervention télévisée, jeudi soir, le chef de l'État a annoncé l'organisation d'un référendum local d'ici au mois d'octobre au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. De nombreux politiques bretons ont réagi à cette proposition sur un projet polémique depuis des années.
C'est l'une des annonces les plus importantes du chef de l'État, lors de son intervention télévisée, ce jeudi soir. Objectif : savoir "ce que veut exactement la population".
"D'ici au mois d'octobre, je demande au @gouvernementFR d'organiser un référendum local" #NDDL #DirectPR https://t.co/1bZLALjYyb
— Élysée (@Elysee) 11 Février 2016
De fortes réactions politiques
La maire de Rennes Nathalie Appéré, qui avait demandé à l'État de trancher à la suite des dégradations causées au centre-ville rennais, a réagi par communiqué : "Je prends acte de cette décision. Elle doit permettre à nouveau un débat démocratique apaisé, qui ne soit pas l'otage de manifestations violentes et inacceptables telles que celle que nous avons connue à Rennes le 6 février dernier."De nombreuses rumeurs ont succédé à cette annonce, certains laissant entendre que la nomination de l'écologiste Emmanuelle Cosse y serait pour quelque chose.
Marc Le Fur affirme que cette décision "traduit une nouvelle fois le manque de courage politique de Monsieur Hollande qui cède face aux zadistes et sacrifie un projet créateur d’emplois et facteur de dynamisme dans le grand Ouest."Un remaniement très politicien.https://t.co/NNwfmJMTEa
— Marc Le Fur (@marclefur) 11 Février 2016
Pour la nouvelle ministre, au contraire, il n'y a aucune ambiguïté : "Il faut dire les choses très simplement: il n'y a eu aucun marchandage à mon entrée dans ce gouvernement", s'est-elle justifiée au micro de France-Inter, réaffirmant sa ferme opposition à ce projet. "Ma position sur Notre-Dame-des-Landes est connue, je suis opposée à ce projet, [...] et je ne changerai pas de point de vue là-dessus", a-t-elle déclaré.
D'autres élus bretons fustigent le recours à un référendum, à l'image du Conseiller régional Pierre Breteau.
#NDDL Original concept d'un référendum qui flingue la démocratie locale et le pouvoir judiciaire ! #monsieur bricolage #Hollande
— Pierre Breteau (@PierreBreteau) 12 Février 2016
#NDDL J'espère que le référendum permettra aux 5 départements #BZH de s'exprimer. Quelle valeur juridique pour ce dispositif ?
— Ronan Loas (@RonanLoas) February 12, 2016
#NDDL Quand @fhollande cède à une minorité de blocage à des fins électoralistes sans penser au désenclavement et à l'attractivité de l'Ouest
— Le Guernevé Fabien (@FLeGuerneve) February 11, 2016
#NDDL #referundum#Hollande fait fi des votes des collectivités depuis 20ans #56 doit pouvoir voter #breizh 5 , désenclavement bzh
— David Robo (@DavidRobo56) February 11, 2016
Quel périmètre pour ce référendum ?
Pour l'écologiste René Louail, cette décision permet au gouvernement de se défausser pour ne pas prendre une décision à 14 mois des présidentielles. Il pose également la question du périmètre d'application de ce référendum.

#NDDL si il y a référendum, il doit concerner les cinq départements bretons. @fhollande
— Marc Le Fur (@marclefur) 11 Février 2016
Ce référendum devrait se tenir d'ici au mois d'octobre.
L'annonce présidentielle pourrait cependant se heurter à un obstacle juridique important : l’exécutif local est le "seul compétent pour proposer à l’assemblée délibérante l’organisation d’un référendum portant sur un acte relevant de sa compétence".