La réforme du bac fait grand bruit. Malgré l'opposition des principaux concernés, les académies ont dévoilé l'ensemble des options que dispenseront les lycées. Les lycéens bretons peuvent voir quels enseignements les intéressent et s'orienter vers les établissements adéquats.
Les élèves de seconde de la rentrée dernière seront les premiers à passer la nouvelle mouture du baccalauréat en 2021.
En filière générale, les séries "littéraire", "scientifique", "économique et social" disparaissent pour laisser la place à des parcours plus personnels.
Les lycéens auront tous les mêmes cours d'un tronc commun. Par contre, ils choisiront à leur rentrée en première l'année prochaine trois enseignements dits "de spécialité", et deux en terminale.
Pour les filières technologiques, les séries restent en place. Des enseignements de tronc commun et les spécialités à choisir dès la première sont instaurées comme dans les filières générales.
Un parcours personnalisé
Désormais, les lycéens pourront donc choisir quels enseignements les intéressent dès la classe de première. L'Éducation Nationale a souhaité que les élèves se sentent plus concernés par leurs études. Au lieu de subir des cours imposés, ils se sentiront plus actifs dans leurs parcours, ce qui permettra de profiter d'une meilleure orientation.Une orientation renforcée qui est le fer de lance de cette réforme. De façon à ce que les futurs lycéens puissent savoir vers quels établissements se tourner pour passer leur bac, les académies ont dévoilé les options dispensées par leurs lycées.
En Bretagne, l'académie a partagé deux fichiers recensant l'ensemble des options disponibles au bac dans la région, lycée par lycée.
Ici, un tableau présentant l'ensemble des lycées privés de Bretagne et les options qu'ils proposent.
Si les spécialités scientifiques ou sociales sont les plus répandues, certains lycées proposent des options plus rares, comme "cinéma-audiovisuel" à Douarnenez et Rennes ou encore "arts du cirque" à Tréguier.
Une réforme critiquée
Plusieurs manifestations émaillent la Bretagne depuis quelques semaines.Pour les syndicats lycéens et enseignants, cette réforme peut créer une fracture entre les établissements. Le risque dénoncé laisse penser que les lycées de grandes villes seront avantagés par rapport à ceux de la campagne.
Les plus grands établissements proposent en moyenne une douzaine d'options tandis que les plus petits n'en ont que sept.
La volonté que le contrôle continu représente 40% de la note finale soulève aussi les inquiétudes pour certains. Enfin, les syndicats dénotent que la réforme met fin à la "dimension nationale" de l'examen.
Reste à voir comment va se passer le bac dans deux ans, et si les secondes de cette années s'en satisferont, ou au contraire dénonceront leurs conditions d'examen.