L'association Soins aux Professionnels en Santé (SPS) créée en 2015, a pour but de venir en aide aux professionnels de santé en souffrance au travail et d'agir de façon préventive pour leur mieux-être. Elle a mis en place pour eux un dispositif d'écoute téléphonique et de consultations.
Un dispositif d'écoute téléphonique, mais également de téléconsultations ou de consultations est mis en place à destination du personnel soignant, actuellement très fortement sollicité. Des professionnels en première ligne pour faire face au Covid-19. Alors pour soutenir, accompagner et écouter ces soignants, afin qu'ils puissent mener leurs missions dans les meilleures conditions possibles, c'est tout un réseau de psychologues, de médecins généralistes et de psychiatres qui est mobilisé, par l'association nationale SPS. Cette écoute téléphonique par des psychologues se fait à partir d'un numéro vert et d'une application mobile.
Numéro vert SPS | 0 805 23 23 36 |
Application mobile (24h/24, 7j/7) | Asso SPS |
Une association créée en 2015
L’association nationale Soins aux Professionnels en Santé, créée en novembre 2015, rassemble à l'origine un groupe d’experts souhaitant défendre la santé des professionnels de santé. Elle vient en aide aux professionnels de santé en souffrance au travail et elle agit aussi de façon préventive pour leur mieux être. Ce réseau national du risque psychosocial a été lancé par SPS avec les réseaux Souffrance & Travail, le Service de Santé des Armées et Morphée. Il regroupe près de 1 000 professionnels référents chargés de proposer une téléconsultation ou une consultation aux professionnels de santé. Une liste départementale est accessible sur le site de SPS.
La crise engendre trois fois plus d'appels
La plateforme reçoit habituellement 5 appels par jour en moyenne, mais depuis deux semaines, le chiffre a triplé : elle en recense désormais 150 communications. Une augmentation due à la crise sanitaire actuelle, et suite à une grande campagne publicitaire. Le nombre de psychologues prêts à répondre a également doublé.
"Les soignants font part de leurs angoisses, la crainte de mourir, d'être infecté et de transmettre le virus, déclare Eric Henry, président de l'association SPS et médecin généraliste à Auray. Ce sont en grande majorité des personnels hospitaliers, plus impactés qu'en libéral." Eric Henry s'attend aussi à ce que des syndromes post-traumatiques apparaissent à la fin de l'épidémie. "Ces images traumatisantes peuvent ressurgir de la mémoire profonde, il peut aussi y avoir un état dépressif et un sentiment de vide après avoir tant donné pendant des mois."