Attaqué par un virus informatique, Ouest-France ne sort qu’une édition de son journal dominical ce dimanche 22 novembre contre dix habituellement.
Ce dimanche 22 novembre, Ouest-France ne publie qu'une seule édition de son journal dominical, contre les dix habituelles. Le quotidien, basé à Rennes, a été victime d'un virus informatique dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 novembre, a-t-on appris auprès de la direction. Le virus a touché le système informatique ce samedi 21 novembre peu après 3H30 du matin, alors que la dernière édition papier venait d'être imprimée. "Ce virus malfaisant n'a pas impacté le journal de samedi ni notre site internet", a précisé à l'AFP François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest France."Un virus puissant et redoutable qui se répand très vite"
Le groupe a dû arrêter ses serveurs informatiques et doit s'assurer qu'ils ont bien été désinfectés avant de les relancer. "Pour garantir la sortie du journal, nous avons limité le nombre d'éditions. Le journal est diffusé partout mais en une seule édition", a expliqué M. Lefranc.
Le journal dominical, baptisé Dimanche Ouest-France (DOF), s'est vendu à près de 400.000 exemplaires dimanche dernier. D'habitude, une édition départementale est diffusée dans chaque département breton, une pour les Pays de la Loire et une pour la Normandie.
M. Lefranc a décrit un "virus puissant, assez redoutable et qui se répand très vite" mais n'a pas donné de précision sur son origine. "Il n’a pas été question de rançon", affirme-t-il. Contactée ce dimanche matin, la direction mise sur un retour à la normale dès lundi 23 novembre.
Des attaques de cybercriminels contre rançon
Le quotidien Paris-Normandie a été victime mercredi d'une cyberattaque qui l'a empêché d'actualiser son site internet et a perturbé ses éditions papier jeudi. Deux journalistes du quotidien ayant requis l'anonymat ont affirmé qu'il y avait eu une demande de rançon. Les rançongiciels permettent à des cybercriminels de paralyser tout ou partie de l'activité d'entreprises ou de services publics. Les pirates demandent ensuite une rançon pour remettre les systèmes informatiques en état de marche. Ces attaques sont de plus en plus nombreuses, mais touchent rarement les médias. Toutefois, en France, M6 a déjà été touchée par une attaque au rançongiciel qui a sévèrement perturbé ses activités pendant quelques jours, à la mi-octobre 2019.