Paris-Nice: Gaudu, impressionnant, termine deuxième derrière Pogacar

Tadej Pogacar a conforté son maillot jaune de leader du Paris-Nice en remportant l'étape reine samedi au sommet du redoutable col de la Couillole, devant un David Gaudu impressionnant.

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Avant la huitième et dernière étape, dimanche, dans l'arrière-pays niçois, le Slovène possède désormais, grâce au jeu des bonifications, douze secondes d'avance sur le grimpeur breton de la Groupama-FDJ et 58 secondes sur Jonas Vingegaard.

Il s'est imposé dans les derniers mètres du plus haut sommet de l'épreuve en faisant prévaloir son punch supérieur pour devancer Gaudu et Vingegaard de respectivement deux et six secondes.
C'est déjà la septième victoire en douze jours de course, cette saison, pour le glouton du Team UAE qui a coupé la ligne, au bout d'un dernier effort, qui l'a laissé le souffle coupé et les jambes tétanisées.
"Ça a été extrêmement difficile, il faisait très chaud, on se serait cru en été", a-t-il commenté au lendemain d'une journée de RTT pour les coureurs alors que la sixième étape avait dû être annulée à cause des vents violents.
Samedi, sous un soleil éclatant, les trois premiers du général se sont livrés un combat titanesque sur les pentes du col de la Couillole (15,7 km à 7,1% de moyenne) où Bernard Thévenet avait détrôné Eddy Merckx sur le Tour de France en 1975.

Gaudu à l'attaque

"Pogi" et Gaudu ont attaqué à tour de rôle pour tenter de décrocher Vingegaard, le dernier vainqueur du Tour de France, réduit à faire l'élastique afin de limiter les dégâts, sans jamais peser sur ce match à trois royal.
Pour une fois, Pogacar a même joué d'abord en défense pour contrôler un Gaudu déchaîné qui a accéléré à plusieurs reprises avant de payer son manque de puissance dans le final, comme mercredi au sommet de la Loge des Gardes. 
"J'ai tenté aujourd'hui, j'avais vraiment des très bonnes sensations. C'est dommage, je suis désolé de ne pas réussir à ramener une victoire, je fais encore deux", a réagi le petit grimpeur breton, bien parti pour devenir le premier Français à monter sur le podium final à Nice depuis la troisième place d'Arthur Vichot en 2014.
Pour le Finistérien de 26 ans, bien épaulé par Kevin Geniets et Rudy Mollard dans la dernière ascension, il s'agit d'une confirmation après sa belle quatrième place au dernier Tour de France derrière Vingegaard, Pogacar et Geraint Thomas, et il prend d'ores et déjà date pour le grand rendez-vous de juillet.

"Je suis dans le match"

D'autant que cette fois, il a non seulement réussi à suivre les meilleurs mais à être un acteur majeur d'une étape particulièrement violente, à voir le visage blême de Romain Bardet, au bord du malaise à l'arrivée après avoir tout donné pour conserver sa septième place au général, à 2 min 22 sec du maillot jaune.
"Je suis dans le match. L'an passé, j'étais en gestion, cette saison j'essaye de répondre aux attaques voire d'attaquer, je suis content d'être à ce niveau-là", a insisté Gaudu. 
"Il progresse année après année. S'il continue comme ça, il va gagner de grandes courses cette année, c'est certain", a applaudi Pogacar.
Le Slovène, lui, continue à marquer des points dans son match avec Vingegaard et à engranger de la confiance en vue du Tour de France où il voudra prendre sa revanche sur son grand rival danois.
"Sur ce Paris-Nice, on est peut-être un peu au-dessus de lui avec Gaudu mais il n'a pas lâché aujourd'hui et il sera en meilleure forme en juillet", a relativisé Pogacar qui attend avec gourmandise l'étape très accidenté de dimanche.
"J'adore vraiment le profil de la dernière étape, avec des ascension de 3 ou 4 km, parfaites pour moi, surtout à cette période de l'année. En plus ce sera sur mes routes d'entraînement. Il faudra rester concentré car je m'attends à beaucoup d'attaques. Mais je sais que j'ai une bonne chance maintenant" de remporter Paris-Nice dès sa première participation, a souligné le résident monégasque.

(Avec AFP)

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