Patrik Ewen, le célèbre conteur des Monts d’Arrée, se confie

Patrik Ewen est un homme passionné. Passionné par les histoires, son territoire, les Monts d’Arrée et par la poésie. Chanteur-musicien et conteur, il aime raconter les petites choses du quotidien tout en gardant ses rêves d’enfants afin de mettre de la lumière sur la vie.

Patrik Ewen, chante avec son cœur. Toujours de bonne humeur, il est généreux et aime partager son amour pour les Monts d’Arrée, ce pays merveilleux.

Chanteur, musicien puis conteur, voilà bientôt 50 ans que cet artiste se produit sur scène. Il a également travaillé pour la télévision notamment avec son compère de toujours Gérard Delahaye, en produisant et animant un programme pour la jeunesse, "Merlin Arkenciel"

Avec ses fidèles amis, Gérard Delahaye et Melaine Favennec, il a créé le trio EDF.

4 questions posées à Patrik Ewen

 

Votre première passion c’est la musique et le chant, comment êtes-vous arrivez au conte ?

C’est tout à fait un pur hasard ! Je suis arrivé au conte parce que j’étais bavard. Quand j’ai commencé ma carrière, il y aura 50 ans en octobre 2021, ça fait 50 ans qu’avec Gérad Delahaye on joue, je faisais des ballades d’Irlande et d’Ecosse et aussi de Bretagne et suivant les endroits où on jouait, les gens ne connaissait pas l’anglais, surtout quand c’est de l’anglais écossais.

Il fallait alors un peu traduire les chansons pour que les gens puissent ressentir ce dont je parlais par ce que souvent ces chansons racontaient des histoires…j’ai commencé à raconter et à force de raconter, finalement je parlais plus que je ne chantais !

Tout cela en faisant en plus référence à des événements de ma vie quotidienne… alors on a dit que j’étais un conteur, moi j’ai dit non,  chanteur musicien et bavard oui !

C’est quoi la recette d’un bon conteur ?

Je raconte des choses qui me tiennent à cœur, la plupart du temps, ce sont des choses que j’ai vécues ou que j’ai entendues. Je suis dans mon réel à moi. Je raconte ce qui m’est arrivé dans ma vie mais aussi ce qui aurait pu m’arriver dans une de mes vies antérieures (références au spectacle Récit Barbarres)  

Ce que je raconte c’est mon quotidien, mon arrivée dans les Monts d’Arrée en 2CV avec Gérard Delaye mon éternel camarade et ma découverte du paysage. Je ne pouvais pas soupçonner qu’en Bretagne on est du relief comme ça et puis surtout ma rencontre avec les gens qui peuplent ce pays.

Qu’est-ce qui met de la lumière dans la vie ?

Il faut garder ses rêves d’enfants pour mettre de la lumière dans la vie. On a tous des rêves au fond du cœur qu’il ne faut jamais abandonner. C’est Tolkien qui disait ça très bien, « il ne faut jamais abandonner ses rêves ».

Moi je crois que je n’ai jamais abandonné mes rêves. Il faut garder ça précieusement au fond du cœur parce que c’est ça qui mettra de la lumière dans notre quotidien. On voit beaucoup de séparations aujourd’hui mais dans la séparation, il faut toujours garder en tête les premières années que l’on a vécues ensemble car ça été des moments merveilleux.  

Le quotidien peut user mais il ne faut jamais oublier ces premiers moments, c’est un peu comme les diamants noirs de nos rêves.

Les Monts d’Arrée sont-ils une source d’inspiration à l’infini ?

Les Monts d’Arrée,  c’est ma terre de cœur. Je viens de Concarneau, quand je suis arrivé dans les Monts d’Arrée, je me suis dit, j’ai dû habiter là dans une vie antérieure.

J’ai beaucoup voyagé Norvège, Suède Danemark, Laponie, Ecosse, Irlande, toujours en stop, c’était l’époque des Beatnik, et chaque fois j’étais émerveillé par ces paysages mais ce n’étais pas chez moi !

Et puis un jour en traversant les Monts d’Arrée par hasard, je me suis dit, C’est ici, c’est chez moi. Et je suis resté dans les Monts d’Arrée.

Aujourd’hui je n’y vis plus, je suis à la mer du côté de Saint-Jean-du -Doigt (Baie de Morlaix) mais mon cœur réellement reste toujours dans les Monts d’Arrée. Il m’arrive de rêver que je suis avec des gens et que je vais leur montrer les Monts d'Arrée et là les Monts sont beaucoup plus hauts avec des sommets très hauts et je me réveille et je me dis mais ils ne sont pas si hauts !

Mais dans ma tête c’est haut !

C’est une manière de regarder le quotidien, c’est comme pour tout, il faut savoir le regarder.

C’est comme une photo, on est tous passé par les Photomatons, on se met dans l’appareil, on se coiffe (si on a des cheveux), on prend l’air le plus intelligent possible, le plus avantageux et puis on met la pièce, on appuie sur le bouton et puis quand on va chercher les photos, on se dit c’est pas possible, on a l’air de  crétin !  

Alors que si dans la photo, il y a une lumière qui vient en contre-plongée qui met des ombres, de la lumière, sur le visage, ça le sculpte et lui donne du relief et bien du coup, tous les visages sont beaux finalement.

Et bien le quotidien, c’est un peu pareil, suivant comment on l’éclaire, il peut être d’une banalité effrayante, d’une tristesse absolue ou alors tout d’un coup, suivant comment on l’éclaire, c’est vachement bien.

Pour moi c’est ça et j’espère que ça continuera...

Revoir : Rencontre avec Patrik Ewen, Littoral Au fil de l’eau.

 

 

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