Peste porcine : un Breton en Chine avec Emmanuel Macron pour défendre les intérêts de l'interprofession

Dans la délégation qui accompagne Emmanuel Macron en Chine figure Guillaume Roué. Depuis que la peste porcine a décimé le cheptel asiatique, nos exportations ont augmenté. Une aubaine que le président de l'interprofession aimerait voir perdurer si jamais l’épizootie débarque un jour en France.


La Chine compte 26 millions de porcheries. C’est à la fois le premier producteur et le premier consommateur au monde. Mais l'arrivée de la peste porcine a décimé là-bas la moitié du cheptel.

La Chine a donc augmenté le volume de ses importations, et la France comme d’autres pays en a profité. Les exportations atteignent désormais les 150 000 tonnes/ an. C’est beaucoup, même si ça ne représente malgré tout selon la France qu’une seule journée de consommation des Chinois.


Une aubaine pour les éleveurs français 


Pour les éleveurs francais qui ont connu des années difficiles, la demande chinoise est une aubaine. Elle a fait grimper le cours du porc qui se négocie désormais  à près d'1 euro 70 le kilo, 30% de plus qu’il y a 6 mois.

Pour consolider encore les intérêts francais, le président de l'Inaporc, l'interprofession, fait donc partie de la délégation qui accompagne Emmanuel Macron pour sa deuxième visite d'état, une visite à visée commerciale.  

« La crise porcine, c'est effectivement un petit peu du passé, note Guillaume Roué dans une interview à franceinfo, même si en tendance, sur un an, les prix n'ont pas totalement flambé pour les éleveurs, ils n'ont pas encore retrouvé la trésorerie. Mais il y a, effectivement, un certain nombre d'espoirs d'améliorations sensibles de la situation des producteurs, qui pourront en profiter pour moderniser leurs exploitations, car elles en ont grandement besoin, compte tenu de l'argent qui a été perdu pendant de nombreuses années ».


Le reportage en Bretagne de Jean-Marc Seigner et Catherine Bazille

Intervenants Paul Auffray Vice pdt de la Fédération Nationale Porcine Pascal Le Duot Directeur du Marché au Cadran de Plérin.


Un voyage en Chine pour préserver la filière si jamais la maladie débarque en France


La peste porcine touche aujourd’hui cinquante pays. Si une dizaine d’états européens sont concernés, la France est encore épargnée. Pour éviter toute contamination, 112 km de clôtures ont vu le jour à la frontière avec la Belgique, où le virus a été détecté en 2018. Elles doivent empêcher des cochons et des sangliers potentiellement malades de pénétrer dans l’hexagone. Mais le danger menace.

"Du coup, explique Guillaume Roué, ce que nous voulons négocier avec nos amis chinois, c'est l'autorisation de continuer à exporter, même si nous avions la maladie sur une partie du territoire. Cela s'appelle la régionalisation. Les négociations internationales sont souvent très complexes, et on a souvent besoin d'un arbitrage politique au plus haut niveau, c'est pour cela que nous avons besoin que le président porte nos dossiers pour que les autorités sanitaires françaises et chinoises se parlent un peu plus, et réussissent à trouver des consensus "

 
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