90 bateaux français dont 45 bretons vont bénéficier du plan de sortie de flotte prévu par le gouvernement. Une mesure qui fait suite au Brexit afin de soutenir les pêcheurs n’ayant pas obtenu leur licence de pêche dans les eaux britanniques. Les navires concernés seront détruits en échange d’une aide de l’Etat. Pour le comité régional des pêches, c’est un bon début, mais il faut aller encore plus loin pour soutenir la filière.
En Bretagne, 45 bateaux de pêches bretons partiront prochainement à la casse en contrepartie d'une aide financière dans le cadre du plan de sortie de flotte post Brexit, soit 4 % de la flotte bretonne. L'État a débloqué 65 millions d'euros pour soutenir les armateurs français et les propriétaires de navires qui ont déposé un dossier d'éligibilité pour ce que l'on appelle le PAI (Plan d'aide individualisé post Brexit) . Un bateau sur deux qui sera détruit sur le littoral français sera breton. Une situation qui met en péril les armateurs, déjà durement éprouvés ces derniers temps, explique Olivier Le Nezet, Président du Comité des Pêches de Bretagne.
Les conséquences du Brexit ne sont pas neutres avec les droits d'accès aux eaux du Royaume Uni qui sont extrêmement compliqués. La profession a déjà subi auparavant l'impact économique du Covid, la crise énergétique et désormais la crise du surcoût de l'électricité qui impacte durement la mise en marché.
Olivier Le NezetPrésident Comité Régional des Pêches Bretagne
En marge de l'annonce des dossiers retenus dans le cadre du PAI, vendredi 17 février, Hervé Berville, secrétaire d'État en charge de la mer, a annoncé la prolongation de l'aide aux carburants pour les armateurs.
Aide aux carburants : appel pour une prolongation
Jusqu'au 15 février dernier, elle s'élevait à 25 centimes par litre de gazoil. Elle passe désormais à 20 centimes. Mais elle sera dégressive jusqu'à sa disparition le 15 mai prochain. Une mesure qui pourrait impacter tout le secteur maritime .
Si l'Etat arrête son soutien pour le prix des carburants, ce sont des emplois qui pourront être impactés à la fois chez les pêcheurs mais aussi dans le reste de la filière à terre depuis la vente jusqu'aux premiers acheteurs.
Olivier Le NezetPrésident Comité Régional des Pêches Bretagne
Olivier le Nezet appelle aujourd'hui l'Etat à prolonger cette aide au carburant jusqu'à la fin de l'année.