Un appel à une manifestation silencieuse le 26 octobre est lancé par Unité-Police SGP-FO. Elle se déroulerait à la fois à Paris et en province. Deux syndicats de policiers, Alliance et l'UNSA ont par ailleurs demandé une réunion en urgence avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice.
Bernard Cazeneuve recevra les syndicats de Police ce mercredi à 17 heures, au Ministère de l'Intérieur. Depuis quelques jours, le malaise enfle et les mobilisations de policiers se succèdent en France. Un mouvement débuté après l'attaque d'un véhicule de police au cocktail Molotov le 8 octobre à Viry-Châtillon, dans l'Essonne.
Ferme rappel à l'ordre des autorités
La manifestation-surprise de centaines de policiers, en pleine nuit à Paris, pour exprimer leur ras-le-bol a poussé mardi les autorités à adresser un ferme rappel à l'ordre à ces agents, même si elles ont dit comprendre leur "exaspération". Résultat,24 heures après cette manifestation sur les Champs-Elysées, de nombreux policiers restaient mobilisés dans la nuit de mardi à mercredi : quelque 400 d'entre eux se sont rassemblés à Evry où le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a reçu les chefs de brigade et de brigade anticriminalité (BAC) de l'Essonne, d'où étaient partis de nombreux manifestants la veille. Ils ont abondamment hué leur patron lorsqu'il est reparti en voiture, appelant à sa démission."Défiler avec des voitures de police et des gyrophares (...) n'est pas conforme à ce qu'est la déontologie de la police dans la République", a lancé au Sénat le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Ils manifestent une exaspération que je comprends", a-t-il toutefois ajouté.
Une "une marche de la colère policière et citoyenne" le 26 octobre
Avant d'être reçu par les ministres de l'Intérieur (à 17h) et de la Justice (à 19h) ce mercredi, le secrétaire général d'Alliance, Jean-Claude Delage a expliqué à l'AFP "Les policiers veulent une réponse pénale aux agressions et à la violence dont ils sont victimes".Un autre syndicat, Unité-Police SGP-FO, a pour sa part appelé mercredi à une manifestation silencieuse, "une marche de la colère policière et citoyenne", le mercredi 26 octobre à laquelle il invite les autres syndicats et la population à se joindre. "Ce sera à Paris et en province et sans banderoles ni prises de parole", a déclaré à l'AFP Nicolas Comte, le porte-parole du deuxième syndicat de gardiens de la paix. "Nous y appelons la population pour soutenir leur police".