Ce mercredi, les élus bretons criaient victoire après une entrevue au cabinet de Bruno Le Maire. Pour eux, l'abandon des projets miniers en Centre-Bretagne était acté. Mais un courrier du ministère de l'économie adressé à la Région inquiète les associations.
" C'est une victoire ! ". La réaction du député des Côtes d'Armor Marc Le Fur après une entrevue avec les collaborateurs du ministre de l'économie ne laissait guerre de doute. La menace de projets miniers en Centre-Bretagne s'éloignait définitivement.
Depuis ce jeudi, les collectifs de citoyens mobilisés depuis six ans ne sont plus du tout rassurés. En temoigne ce tweet posté par l'association Vigil 'Oust qui ne constate aucune garantie, voire même, une nouvelle menace .
Objet de cette colère: un courrier adressé par Bercy à la Région Bretagne . En clair, le ministre de l'économie Bruno Le Maire estime que l'abrogation des permis miniers n'est pas encore officiellement validée puisqu'elle sera conditionnée au feu vert du nouveau propriétaire de Variscan Mines, la compagnie australienne Apollo Minerals: " Si ces intentions sont dûment confirmées, je pourrai procéder d'ici quelques mois à l'abrogation des trois permis exclusifs de recherches minières qui sont l'objet de vos préoccupations " précise le ministre.Scandaleux ! L'abrogation des permis miniers Bretons n'aura pas lieue. @_Bercy_ annonce que la condition pour clore l'épisode minier en #bretagne sera du bon vouloir de la nouvelle société minière dans les mois à venir. La " victoire" des élus repose sur un hypothétique abandon ! pic.twitter.com/OmcdDOIP9z
— Vigiloustmerleac (@Vigiloust) June 14, 2018
Pour les associations, les élus bretons sont donc allés un peu vite en besogne puisque la balle est désormais dans le camp d'Apollo Minerals. La nouvelle stratégie de l'entreprise privilégie désormais un investissement dans une mine de l'Ariège mais les collectifs anti-mines veulent encore maintenir la pression dans les jours qui viennent. Le feuilleton continue.