Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne avec Hervé Morin (UDI) et 13 autres présidents de régions, sur 18, jugent "incompréhensible que l'Etat continue d'affaiblir les territoires alors qu'ils sont bien mieux gérés que lui". Ils dénoncent cette recentralisation de l'exécutif.
"Le président de la République doit comprendre les territoires", écrivent-ils, mais "après plusieurs mois de discussions sans fin, tout laisse à penser que l'Etat veut décider seul". "Or, cette politique recentralisatrice, sans précédent depuis 1982 et le vote des premières lois de décentralisation ne peut réussir", font-ils valoir, car l'Etat "n'a plus l'agilité ni la capacité d'innovation des collectivités locales pour agir au quotidien au service de nos concitoyens"."Faisons confiance aux collectivités" demandent les 15 présidents de régions
Les quinze présidents d'exécutifs régionaux -sur un total de 18- jugent "incompréhensible que l'Etat continue d'affaiblir les territoires alors qu'ils sont bien mieux gérés que lui". L'apprentissage, dont la gestion va être confiée aux partenaires sociaux au détriment des régions, "va être tout bonnement privatisé et recentralisé", affirment-ils. En matière d'aménagement du territoire, l'Etat est "dans l'incapacité de porter les projets d'investissement vitaux pour nos territoires, qu'il s'agisse de mobilité (trains intercités, routes, ports) ou d'énergies nouvelles", notent-ils encore.Pour "réussir les grandes réformes annoncées", "faisons confiance aux collectivités, c'est à cette seule condition que nous ferons ensemble réussir la France", concluent-ils.
Quatorze présidents derrière Hervé Morin
Derrière Hervé Morin (UDI, Normandie), président de Régions de France, le texte est signé par les présidents des régions Guyane, Centre-Val de Loire, Bretagne, Occitanie, Mayotte, Martinique, Bourgogne-Franche-Comté, Pays de la Loire, PACA, Ile-de-France, La Réunion, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), n'est pas signataire de cette tribune, tout comme celui de Corse (Gilles Simeoni) et celui de Guadeloupe (Ary Chalus).