Avec 42 jours au compteur, le navigateur François Gabart ne lâche rien. Il devrait pulvériser le record du tour du monde à la voile et en solitaire. Désormais au large des côtes françaises, il est ralenti par une dorsale anticyclonique. Il devrait tout de même arriver à Brest dimanche 17 décembre.
Parti le 4 novembre au large d'Ouessant, Gabart file à toute vitesse avec presque six jours d'avance sur le record en cours, établi il y a un an par Thomas Coville (Sodebo Ultim') en 49 jours et 3 heures. Jeudi matin, il a affronté l'anticyclone des Açores, pour lequel il a réussi à éviter le centre où l'absence de vents est pénalisante. Gabart est ralenti par unedorsale (zone sans vent) qui le freine juste avant "la maison". Il devrait couper la ligne virtuelle au large d'Ouessant dimanche, vraisemblablement dans la matinée, pour valider cet incroyable exploit de faire le tour du monde en solitaire en 43 jours. Le marin rejoindra ensuite la rade de Brest où famille, amis et public seront là pour l'accueillir.
À bord de son maxi-trimaran (30 m de long et 21 m de large, catégorie Ultim) mis à l'eau à l'été 2015, François Gabart, le marin de 34 ans est impressionnant dans la maîtrise de sa machine et dans la gestion du challenge. D'autres sportifs lui adressent des encouragements alors qu'il se trouve dans la dernière ligne droite.
"Je pense très fort à ce que tu es en train de vivre, ça ne doit pas être facile mais ca doit être en même temps quelque chose d'extraordinaire. Continue, le grand rêve est au bout", a lancé à Gabart l'apnéiste Guillaume Néry, dans une vidéo postée sur le site que France Télévisions a consacré à la tentative du skipper, "49 jours chrono".
"On partage tous les deux cette passion pour la mer, on l'explore à notre manière, toi à l'horizontal, moi à la verticale. C'est extraordinaire ce que tu es en train de réaliser", a poursuivi le champion, qui a battu 5 records du monde dans sa carrière.
Gabart n'en est qu'à son premier tour du monde en multicoques et à sa 2e circumnavigation après sa victoire lors du Vendée Globe 2012/2013 (en monocoque). Le navigateur, qui excelle à la barre de son géant des mers, a su bénéficier d'une belle fenêtre météo puis surfé sur des enchaînements météo favorables. Il continue de faire profiter de son aventure, via les réseaux sociaux.