Thierry Burlot, candidat du rassemblement des marcheurs et des centristes lancera sa campagne ce vendredi de la commune de Le Méné (22). Le président de Région, Loïg Chesnais-Girard vient de lui retirer ses délégations de vice-président. Entretien.
- Mardi soir dans un communiqué, Loïg Chesnais-Girard a annoncé qu’il vous retirait vos délégations de vice présidence .
"Par souci de franchise et de clarté" dit-il . Comment réagissez-vous?
La franchise et la clarté, elles, sont surtout de mon côté . Par honnêteté et souci de transparence, j’ai choisi de lui annoncer en personne que je me lançais dans la campagne des Régionales ce vendredi. Tout en lui assurant ma loyauté sur des dossiers importants, notamment le rapport sur la sortie des pesticides en Bretagne et les créations du Parc naturel Rance Emeuraude et et de l’Agence bretonne de l’eau. Avec regret , je ne pourrai pas défendre jusqu’au bout tout le travail fourni. Mais maintenant je vais avoir du temps pour me consacrer pleinement à ma campagne
- Cette décision ne vous semble pas logique ?
Ce qu’a fait Loïg Chesnais Girard est grave. Qu’il me dise où j’ai failli dans mes délégations ! Et puis vendredi lorsque que je lancerai ma campagne, il y aura d’autres vice- présidents de Région sur la photo de famille. J’attends de voir si le président leur retirera aussi leurs délégations. Enfin je précise que je te tiens mon mandat de vice-président de Jean-Yves Le Drian. Pas de Loïg Chesnais-Girard.
- Le divorce est consommé entre vous deux ? Cela complique une alliance entre vos listes au 2ème tour ?
Tout ce que je vois c’est que Loïg Chesnais-Girard divise. Moi je rassemble. Mais je ne transigerai pas sur la menace que représente le Rassemblement national. La question d’un désistement ou d’un retrait n’est pas tabou.
- Vendredi , vous lancerez votre campagne avec derrière vous les marcheurs et les centristes. Vous êtes donc le candidat de la majorité présidentielle ?
Je suis le candidat du Rassemblement qui comprend entre autres la majorité présidentielle.
- La constitution de votre liste promet d’être un sacré casse tête. Il faudra satisfaire tout le monde ?
Depuis toujours, la règle est simple. Ma liste sera composée avec 1/3 de centre gauche, 1/3 de centre droit et 1/3 de société civile.
- Comment allez-vous vous démarquer du Président sortant avec qui vous avez géré la Région depuis 6 ans ?
Je veux défendre une autre image de la Bretagne. Il y a eu des rendez-vous manqués sur la fracture territoriale. Dans certains territoires, il y a encore un sentiment d’abandon.
Sur l’écologie, je serai sans doute plus actif. La question environnementale, ce n’est pas seulement mettre de la peinture verte. Sur le dossier de l’eau , je suis souvent passé pour "l’emmerdeur de service". Souvent on m’a dit : "Il ne faut pas fâcher Rennes Métropôle ! Il ne faut pas fâcher le département de l’Ile et Vilaine"
- Vos premières priorités si vous êtes élu Président de Région ?
L’emploi et surtout celui des jeunes. Et faire de la Bretagne, la région du bien vivre. Les Bretons doivent avoir un logement là où ils travaillent. Et puis la Bretagne doit absolument rester une terre de solidarité. En fait, mon ambition est d’écrire une nouvelle page du CELIB. Je veuxmettre autour de la table les acteurs du monde économique, syndical et associatif. Penser la Bretagne de 2040, ça commence aujourd’hui !