Un nouvel arrêté sur les pesticides doit voir le jour au 1er janvier 2017. En cours de réécriture par les autorités, les premières moutures font débat. D'un côté la FDSEA, de l'autre les associations environnementales qui regrettent de ne pas être assez consultées dans le processus.
Depuis 2006, un arrêté encadre l'utilisation des pesticides. Distance des habitations, des cours d'eau, vitesse du vent maximale pour épandre, tout était réglementé. Sauf que cette a loi a été jugée trop contraignante pour l'Association nationale des producteurs de pommes et de poires. Ces derniers ont réussi à faire annuler cet arrêté par le Conseil d'Etat, en mettant en avant des failles juridiques.
Une nouvelle copie doit donc être produite et mise en application au 1er janvier 2017. Dans ce débat et sur le texte lui-même, chacun aimerait faire entendre sa voix. L'unisson semble pourtant difficile entre les écologistes qui craignent un retour en arrière, et les agriculteurs qui estiment cette réglementation "absurde". Ceux-là auraient déjà eu accès au nouveau texte, ce que dénonce les associations environnementales.
Des associations mises de côté, qui souhaitent alerter
Parmi elles, Générations Futures, Eau et Rivières de Bretagne, Greenpeace ou encore Soutien aux victimes de pesticides :"seul le syndicat agricole majoritaire (FNSEA) a été informé du projet d'arrêté et consulté sur ses dispositions", "une opacité particulièrement inquiétante" dénoncent-elles, "alors que l'utilisation des pesticides pose de redoutables problèmes de santé publique et d'environnement"."Aucune de nos organisations n'a été sollicitée par aucun des ministères concernés", a regretté vendredi à Rennes Gilles Huet, pour Eau et Rivières de Bretagne. "Ce procédé nous apparaît comme un recul démocratique particulièrement grave, alors que cela concerne la santé de tous les Français et la qualité environnementale de tout le territoire."
Jean-François Deleume membre du conseil scientifique de l'association Générations Futures invité du journal de midi est revenu sur les craintes et les attentes des associations.
Selon un sondage IFOP réalisé pour Générations Futures en septembre, 83% des Français souhaitent que leur santé vis-à-vis des pesticides soit préservée par une mesure d'interdiction d'épandage à proximité immédiate des habitations.