François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a évoqué la possibilité d'installer des péages urbains dans les villes de plus de 100 000 habitants. En Bretagne, Rennes et Brest sont concernées.
Il ne s'agit pour l'heure que d'un projet. Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a évoqué la possibilité d'installer des péages urbains à l'entrée des villes françaises de plus de 100 000 habitants.
Cette nouveauté fait partie de la mouture définitive du texte transmise au Conseil d’État mercredi 18 octobre, afin de préparer une nouvelle loi d'orientation des mobilités (LOM).
La Bretagne s'y oppose
Bien sûr, il ne s'agit pas d'une obligation. Le choix d'installer ces péages reviendra aux élus locaux.À Rennes c'est hors de question. "L’enjeu du dérèglement climatique et de la qualité de l’air est au cœur de la philosophie du Plan de déplacements urbains 2019-2030", affirme de Jean-Jacques Bernard, vice-président de Rennes métropole, délégué aux transports et aux déplacements.
Il poursuit : "L’instauration d’un péage urbain n’est clairement pas une option retenue aujourd’hui. La Métropole entend saisir d’autres leviers et notamment la massification du covoiturage du quotidien : la concertation publique sur le PDU a démontré la disponibilité et l’attente des habitants de la Métropole en la matière."
À Brest, même discours. "En l'état des choses, Brest ne prévoit pas de péages urbains à l'avenir", annonce le maire, François Cuillandre. La question écologique n'est cependant pas minimisée. Rappelons que la métropole s'est fixée comme objectif de remplacer l'ensemble des bus roulant au gazole par des véhicules électriques d'ici 2025.
Ailleurs en Europe
Londres en 2003, puis Milan et Stockholm ont déjà adopté cette réglementation. Le but ? Diminuer la circulation et la pollution.Dans la capitale britannique, il n'y a ni barrière ni borne de péages mais une zone délimitée avec des marquages au sol. Les automobilistes doivent s'acquitter d'un forfait pour circuler librement de 7 h à 18 h ( taxe journalière de £11,50 ). Des caméras de surveillance se chargent de sanctionner d'éventuels oublis.