Le vendredi 14 décembre, les lycéens manifestaient dans toute la Bretagne pour s'opposer aux mesures du gouvernement. À Rennes, le lycée Émile Zola a été particulièrement touché. Des heurts ont émaillé la matinée, le proviseur a prévenu les parents dans un courrier des dispositions à venir.
Certains parents semblaient inquiets lors des manifestations lycéennes de la semaine dernière. Les débordements pouvaient menacer leurs enfants inscrits dans les différents lycées de la région.
À Rennes, le lycée Émile Zola été bloqué très tôt ce vendredi 14 décembre, dès 7h30 du matin. Mais l'établissement a dû faire face à des actions beaucoup moins louables.
Dans un courrier adressé aux parents d'élèves, le proviseur, Jean Desmares, explique et résume cette journée de manifestations aux parents.
Un lycée pris d'assaut
Dans son message, le proviseur affirme que "vers 7h30 un groupe d’une trentaine d’élèves du lycée, dont plusieurs étaient masqués, probablement encouragés ou dirigés par des éléments externes, a tenté de rassembler des poubelles pour organiser un blocage."Il remercie les personnels de l'établissement de s'être opposés à ces actions.
Cependant, "vers 10h30, [...] un groupe de 200 jeunes extérieurs a forcé la grille de la rue Saint Thomas, puis celle de la cour de La Chapelle, et envahit l’établissement. De manière concomitante une suspicion de départ de feu a nécessité le déclenchement de l’alarme évacuation. L’ensemble des élèves a évacué vers les points de rassemblement en toute sécurité."
Tolérance zéro pour les bloqueurs
Après ces événements dégradants l'image du lycée et la tenue des cours, la direction a décidé de ne rien pardonner aux potentiels bloqueurs de cette nouvelle semaine de cours.Jean Desmares décrète qu'"à partir de lundi matin, tous les élèves qui tenteront d’organiser le blocage ou le désordre à l’intérieur seront répertoriés et leurs parents seront contactés et invités à venir les chercher. Ils ne seront pas autorisés à reprendre les cours."
Il précise que cette mesure doit permettre aux parents des potentiels bloqueurs de se rendre compte des activités de leurs enfants. Le directeur soupçonne ces derniers de ne rien dire de ce qu'ils ont fait de leur journée une fois rentrés à la maison.
Mais le directeur tempère en expliquant savoir que ces bloqueurs représentent une minorité de l'ensemble des élèves.
Jean Desmares termine son courrier en déclarant que les valeurs républicaines transmises à l'école ne seront intégrées que si les "familles se sentent responsable de ce pacte commun qui fonde l’école."
Nous n'avons pas réussi à joindre le directeur de l'établissement ce lundi matin.