La conseillère régionale bretonne Catherine Blein, exclue du Rassemblement National, a été condamnée mardi en appel à 1.500 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour apologie du terrorisme, à la suite de l'attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
En première instance, l'élue avait été condamnée à un an d'emprisonnement avec sursis, 3.000 euros d'amende et à la même peine d'inéligibilité. La cour d'appel a allégé cette peine en annulant la peine de prison et réduisant l'amende de moitié. Mais elle a confirmé l'inégibilité pour trois ans de Catherine Blein.
"Tuerie en New Zealand: oeil pour oeil...", avait twitté cette retraitée de l'agriculture de 74 ans, peu après les attaques contre deux mosquées de Christchurch perpétrées par l'extrémiste de droite australien Brenton Tarrant, qui avaient fait 51 morts et une vingtaine de blessés graves en mars 2019.
La cour d'appel de Rennes a estimé que ces propos étaient "particulièrement graves en ce qu'ils entretiennent un sentiment de haine, ne témoignent d'aucun recul sur le recours à la violence et pourraient inciter certains esprits faibles à y recourir aisément", selon l'arrêt consulté par l'AFP.
Le groupe Rassemblement National (RN) au conseil régional de Bretagne avait, à l'époque des faits, condamné "avec la plus grande fermeté" les propos tenus par Mme Blein, rappelant qu'elle avait été exclue du Rassemblement National en mai 2017.
Mme Blein, qui siège chez les non inscrits, a été exclue du parti présidé par Marine Le Pen pour avoir tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux.