Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix et coordinateur à Rennes organise un rassemblement pour la ratification du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires ce 9 août. Un combat que le militant mène à l'international comme en Bretagne, région particulièrement concernée.
"Je suis un jour tombé, dans les années 1960, sur un tract d’étudiants où était indiqué le montant du budget d’armement, raconte Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix et coordinateur des comités de paix de Bretagne. Depuis, ce militant pour la paix n'a cessé de se battre pour le désarmement nucléaire : à New-York, au siège de l'Organisation des Nations-Unis (ONU) ou devant l'Assemblée nationale à Paris.
Le 6 août dernier, Roland Nivet a également participé à la conférence internationale organisée en ligne, à l’occasion du 76ème anniversaire du bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945.
J'ai envie de dire aux citoyens : réveillez-vous ! Les armes nucléaires sont dangereuses, coûteuses, illégales et interdites par le droit international
Ce lundi 9 août, le Mouvement de la paix organise une action publique place de la République à Rennes, de 17h à 19h, suivie d'une visioconférence à 20h30 sur Zoom.
Ce rassemblement succède à ceux du 6 août dernier, à Saint-Malo et à Menez Hom. Dans le Finistère, une marche contre les armes nucléaires s'est tenue à 25 kilomètres du site de l’Ile Longue, où stationne une partie des sous-marins nucléaires français.
"En Bretagne, nous nous sentons encore plus concernés par le nucléaire", constate-t-il. Depuis une vingtaine d'années, il organise des rassemblements devant la base militaire de l'Ile Longue, symbole de la puissance nucléaire française. En 2017, les Hibakusha (survivants d’Hiroshima et Nagasaki) s’y étaient même déplacés pour manifester.
Ratifier le traité de non-prolifération
En 2021, Roland Nivet constate du "progrès" dans le combat contre l'arme nucléaire après que "les Nations-Unis ont adopté un traité de non-prolifération, entré en vigueur en ce début d’année". Paradoxe selon lui : "la France ne l'a pas signé."
Ce traité vise à éliminer les armes nucléaires de la planète en "raison des conséquences humanitaires catastrophiques" qu’entraînerait leur utilisation. Il n’a été signé par aucune puissance nucléaire.
Dans une lettre, des associations dont le Mouvement de la Paix interpellent les parlementaires français pour que le pays adhère à ce traité, et « respecte ses engagements en matière de désarmement nucléaire ». Selon Roland Nivet, les parlementaires bretons n'ont pas encore répondu à ses appels. "Ils sont nombreux à penser que la dissuasion amène la paix."
Selon un sondage Ifop réalisé en 2018 pour la Croix et le Mouvement de la Paix, 67 % des Français interrogés souhaitent que la France s’engage dans la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaires.
Le 25 septembre prochain, une marche "pour la paix, le désarmement nucléaire et le climat, pour la justice sociale et les droits humains" est organisée à l’appel du collectif national des Marches pour la Paix dans le cadre de la journée internationale des Nations Unies pour l’élimination totale des armes nucléaires.