Les routes connectées arrivent en Bretagne

500 kilomètres de "routes connectées" vont être installées pour accueillir les véhicules de demain. Le but : permettre aux conducteurs de recevoir et de délivrer des informations sur d'eventuels dangers. In fine, cela devrait avoir des effets sur la sécurité routière.

Dans l'Ouest, 500 km de "routes connectées" prêtes à accueillir les véhicules de demain

Lancé en 2014, le projet Scoop, cofinancé par la Commission européenne, a permis d'implanter une centaine d'antennes spéciales, à un millier d'euros pièce, sur
des routes nationales et départementales. Au total, le réseau devrait couvrir environ 500 km de routes connectées en Bretagne et en Loire-Atlantique, un des cinq sites pilotes en France.
A ce jour, le périphérique nantais, est désormais "opérationnel", se félicite Katell Kerdudo, chef du service mobilité-trafic à la Direction interdépartementale des routes (DIR) Ouest.


Comment cela fonctionne ?


Concrètement, un conducteur, témoin d'un événement sur la route, comme un accident ou la présence d'un piéton, appuie sur un pictogramme de l'écran de l'ordinateur de bord.
Ce signalement est ensuite capté par une antenne et l'information est diffusée aux autres véhicules du secteur.

L'information peut également venir de l'usage d'un ABS, des antibrouillards ou d'un airbag "ce qui permet de donner l'information aux véhicules qui sont en approche
et d'adapter la conduite"
, explique Mme Kerdudo.

Ainsi, les informations peuvent venir de trois sources: le conducteur en tapant sur l'écran digital, les capteurs dans le véhicule ou le gestionnaire routier.
 

Des informations et données supplémentaires


"Il s'agit d'un potentiel effet pervers", reconnaît l'un des salariés d'une entreprise participant au projet. "Mais on a travaillé avec des ergonomes pour avoir une plus-value tout en n'étant pas submergé d'informations", dit-il précisant que la dernière Golf 8 est déjà équipée "d'une technologie de ce type" et que d'autres constructeurs annoncent des équipements de série du système.

 Autre préoccupation : la protection des données et leur utilisation.

"Elles sont toutes anonymisées et sécurisées", assure Mme Kerdudo. "Le dispositif a été validé par la CNIL pour garantir l'anonymat des différents usagers: on n'aura même pas l'information de la plaque", dit-elle.
Les routes connectées sont "un préalable au déploiement des véhicules autonomes à grande échelle" qui pourrait intervenir dans une quinzaine d'années.
 

Des utilités sous-jacentes


Cette technologie a attiré l'attention de la gendarmerie. D'abord "pour lutter contre l'insécurité routière et fluidifier" le trafic, mais aussi diffuser des informations plus larges.
Par exemple, dans des cas de sécurité intérieure avec les "alertes attentat" ou les "alertes enlèvement".

"Ce sera un gain de temps pour tout le monde et on pourra agir de manière plus efficace", souligne le colonel Bertrand De Varine, chargé de mission à la gendarmerie.

Autre acteur intéressé par la technologie: la SNCF.
L'entreprise ferroviaire française tente de lutter contre le fléau des accidents aux passages à niveau, qui occasionnent entre 25 et 35 tués lors de 110 à 140 collisions par an.

"Les véhicules connectés peuvent avoir des impacts sur le comportement: ça permet à une personne d'être plus en alerte quand il approche d'un passage à niveau et de mieux adapter la vitesse", souligne Virginie Taillandier, chef de projet SNCF en innovation et recherche.

 
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