Privés de liberté, les détenus le sont aussi de sexe. Leur intimité est compromise face à la surveillance et la promiscuité. Alors pour un peu de plaisir, ils doivent redoubler d’inventivité. Mais la frustration peut parfois engendrer les pires actes. Et la sexualité devient une torture.
Il avait demandé deux heures, on lui en a accordé une. Une heure de parloir pour retrouver sa petite amie. Ils sont séparés depuis plus de six mois maintenant, et le manque se fait cruellement sentir. Il veut la voir, lui parler, se confier, certes. Mais ce qui lui manque le plus, c’est le goût de ses lèvres, la texture de sa peau. Il veut la sentir, la toucher, la caresser. Alors comme prévu, il a enfilé un jogging avec une ceinture élastique. Plus facile à enlever. Elle, doit arriver en jupe, sans sous-vêtement, ça serait l’idéal. C’est la seule solution pour pouvoir faire l’amour sans se faire repérer par les surveillants. Toutes les stratégies sont bonnes pour s’octroyer un peu de plaisir, là où le sexe est interdit. Ruser pour voler une sexualité, voilà le quotidien des détenus.
Lisez la suite de notre enquête sur sexclus.fr, le weddocumentaire des étudiants du Master journalisme de Sciences Po Rennes. Trois mois d'enquête auprès des résidents d'Ehpad, de prisonniers, de personnes handicapées, de sans-abri et de patients d'hôpital psychiatrique, pour lesquels la sexualité est empêchée.
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