Solitaire du Figaro : le Breton Yoann Richomme, large vainqueur d'une édition monumentale

La 50e édition de la Solitaire du Figaro a tenu toutes ses promesses avec des rebondissements, des écarts inimaginables entre concurrents et un premier rôle magistral pour Yoann Richomme, vainqueur pour la deuxième fois de sa carrière. La dernière étape a été remporté à Dieppe par Eric Péron.


A 35 ans, Yoann Richomme, skipper de Hellowork-Groupe Télégramme, s'est à nouveau emparé de l'épreuve de course au large après une première victoire en 2016. Bien qu'il ait fini 4e de la quatrième et dernière étape, remportée ce mercredi à Dieppe par Eric Péron (French Touch), Richomme a été le meilleur dans un temps cumulé de 14 jours 2 heures 20 minutes, avec 1 h 13 min d'avance sur Gildas Mahé (Breizh Cola Equi Thé), 5e à Dieppe.

"C'est énorme, je suis super ému, je n'avais jamais rêvé d'en gagner deux et encore moins celle-là. L'histoire est magnifique et j'espère qu'elle va continuer", s'est réjoui Richomme. 

Le Breton, qui en était à sa 7e participation, avait pris une sérieuse option dès la première étape, en s'imposant avec 1 h 13 min d'avance sur son poursuivant direct. Une nouvelle donne alors que sur les précédentes éditions, les podiums se jouaient à 10 minutes près.
Sébastien Simon, vainqueur de l'édition 2018 et désormais tourné vers le Vendée Globe 2020, se souvient qu'il avait gagné avec 16 minutes d'avance. "Ce qui est étonnant sur cette 50e édition, c'est qu'il y a beaucoup d'écarts et pas seulement sur une étape. Je n'ai jamais vu des écarts comme ça sur la Solitaire, huit heures d'avance du peloton de tête sur le reste de la flotte, c'est du jamais vu !", a-t-il souligné à l'AFP, alors qu'il a suivi la course dans l'attente de la mise
à l'eau de son bateau Imoca (Arkéa-Paprec) en juillet.
 

Spectaculaire

Lors de la 3e étape, le trio de tête, emmené par Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire), s'est posé à terre avec 8 heures d'avance sur le reste de la flotte, partie de Nantes le 2 juin avec 47 marins en lice.

Charlie Dalin, 3e en 2018, est lui aussi bluffé par les écarts. "90 milles d'avance c'est monumental, je n'ai jamais connu ça ! On a l'impression que ça a été une volonté de l'organisateur d'avoir une édition ouverte le plus longtemps possible, avec des retournements de situation, une édition spectaculaire", relève Dalin, qui lui aussi attend en juillet son Imoca flambant neuf (Apivia) pour le Vendée Globe 2020.
    
Il est vrai que la 50e édition a tenu toutes ses promesses. Elle s'est jouée sur des tout nouveaux bateaux, les Figaro Bénéteau 3, capables de "voler" grâce à leur
foil, ce qui avait attiré des marins parmi les meilleurs du monde, dont de vieux briscards, Michel Desjoyeaux (qui termine 12e) et Loïck Peyron (24e).

Désormais, Richomme regarde vers le rêve de tout amoureux de course au large: le Vendée Globe 2020. Un bateau en poche mais encore un peu d'argent à trouver.
"Aujourd'hui, on me voit plus comme un ancien vainqueur de la Solitaire que comme un marin qui a fait quelques résultats. Ca parle", souligne Simon, qui
a gagné en confiance et acquis une certaine légitimité.

Richomme et Simon, mais aussi Dalin, se retrouveront en compétition en octobre avec la Transat Jacques-Vabre.
 
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