Brest sort en 2004 sur le 5e album de Miossec. La chanson n'est pas seulement un hommage à sa ville, c'est aussi une réponse à ceux qui lui reprochent de lui être infidèle. Ils n'ont rien compris dit-il. Aimer Brest, c'est aimer bourlinguer. "A Brest, s'il y a un port, c'est pour partir..."
En 2004, Miossec a quarante ans. Depuis pas mal d'années déjà, il a pris l'habitude de s'exiler pour écrire, composer, prendre l'air. Mais Brest reste son port d'attache. Un jour qu'il revient jouer dans sa ville, il voit dans la presse locale un papier qui lui reproche de chanter "Recouvrance" alors qu'on ne le voit plus traîner ses guêtres au pays.
"Comment peut-on reprocher ça un Brestois ? Dans ma famille, dit-il, on est du coin depuis des siècles. Mais on a toujours bourlingué, au Tchad, à Djibouti, etc. Mon grand-père est mort au large de l'Egypte. A Brest, s'il y a un port, c'est pas pour rien, c'est pour partir. Faut sortir du village, aller mesurer le monde. C'est un peu comme l'histoire de la Rolex, mais dans un autre genre. A cinquante ans, si t'es Brestois et que t'as pas fait ton tour du monde..."
Depuis, Miossec est revenu poser ses valises dans le Finistère Nord. Là où il a grandi, sur les images super 8 de son père avec lesquelles il a d'ailleurs fait le clip de Brest, sa chanson. "Pourquoi je suis revenu ? Parce que que je suis d'ici. Du bout du bout du monde. Et qu'ici, c'est magnifique !"