1944. Brassens a 23 ans. Pour ne pas retourner au STO, il se planque à Paris chez une amie de sa tante. Jeanne est bretonne. Pendant toutes les années de vaches maigres avant que le succès ne vienne, elle va l'aider, le soutenir, l'aimer aussi. Il en fera une chanson.
L'impasse Florimont se trouve dans le 14e à Paris. C'est là au numéro 7 que Brassens trouve donc refuge sous l'occupation. Pendant des années, Jeanne et Marcel Planche vont lui offrir le gîte et le couvert. Une histoire dont Brassens écrira deux chansons.
La première en 1954 pour Marcel, le mari, l'Auvergnat. Et puis une autre en 1962 pour Jeanne, la Bretonne de Lanvollon. Jeanne qui l'aura donc logé, nourri, blanchi. Et un peu plus si affinités. Entre les deux, s'il y avait 30 ans d'écart, il y eut aussi une histoire d'amour pendant quelques années...
Quand dans les années 50, le succès arrive, Brassens reste fidèle à l'impasse Florimont, et à ceux qui l'ont soutenu. Avec ses premiers cachets, il améliore l'ordinaire, installe un peu de confort.
Un jour en 1956 quand Jeanne se casse le col du fémur et qu'elle décide d'aller se reposer en Bretagne, il fait le voyage de Paimpol. Jeanne s'était amourachée de Brassens, Brassens va s'amouracher de la Bretagne. Il y achètera une maison. A Lézardrieux..