Une dizaine de personnes ont été interpellées cette semaine, notamment en Bretagne, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste. Quatre d’entre elles ont été mises en examen puis placées en détention provisoire. Selon l'AFP, il s'agit d'un jeune homme de 20 ans qui recevait des armes par colis, un militaire en exercice ou encore un ex-policier.
Dix personnes, âgés de 17 à 60 ans environ, ont été interpellées en début de semaine, notamment en Bretagne et dans le sud de la France, dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat) et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Quatre hommes mis en examen
Six ont été relâchés sans poursuite à ce stade, selon une autre source proche du dossier. Mais quatre hommes présentés comme acquis à l'idéologie d'ultradroite ont été mis en examen à Paris vendredi soir par un juge antiterroriste, puis placés en détention provisoire. Parmi eux : un jeune de 20 ans qui recevait des armes par colis, un militaire en exercice, un ex-policier.
Ce coup de filet a été réalisé dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin septembre, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, par le Parquet national antiterroriste (Pnat). Les investigations portent "sur des transactions d'armes entre plusieurs individus adhérant à une idéologie violente d'ultradroite, dont certains évoquaient des projets d'action violente contre différentes cibles (groupe antifasciste notamment)", a expliqué samedi à l'AFP le Pnat.
Une information judiciaire est également ouverte pour détention et fabrication non autorisée d'engins explosifs, acquisition non autorisée d'armes de catégorie B et C, acquisition, détention et cession d'armes de catégorie A, B et C, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
"Du survivalisme à l'extrême droite"
Selon la source proche de l'enquête, la plupart des interpellés sont "passionnés d'armes" et "bercent dans un environnement idéologique qui va du survivalisme à l'extrême droite".
Une partie de leurs propos est "extrêmement hostile à l'égard des immigrés, des juifs", dit-elle. Plus d'une centaine d'armes ou munitions ont été saisies à leurs domiciles, selon la même source.
Lors de leur garde à vue, les mis en cause ont soutenu qu'ils se procuraient des armes "à des fins de protection, de défense", selon l'une des sources proche de l'enquête.
En juillet, le patron de la DGSI, Nicolas Lerner, avait alerté sur "la résurgence très préoccupante" des actions violentes de l'ultradroite. Dix projets d'attentat terroriste de l'ultradroite ont été déjoués depuis 2017, avait-il dit.
Avec AFP