Vendée Globe : un trio face à une grosse tempête

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Alors qu'Armel Le Cléach mène toujours la danse en tête avec une avance de près de  200 miles sur Alex Thomson, trois concurrents, Yann Eliès, Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam s'apprêtent à affronter une grosse dépression avec des vents de 70 noeuds et des creux de plus de 10 mètres.

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Alors que les concurrents du Vendée globe sont dans leur 38e jour de course, quatre bateaux sont dans le Pacifique, les dix-huit autres suivant dans l'océan Indien.

En tête, le mano à mano entamé peu de temps après le départ entre Armel Le Cléac'h et Alex Thomson se poursuit. Le "Chacal" a repris ces dernières heures des miles sur le Britannique et comptait 184 miles d'avance au pointage de ce mardi 9h. Les deux hommes de tête se rapprochent du mythique Cap Horn.

A plus de 1000 miles derrière, un duo composé de Paul Meilhat et Jérémie Beyou qui sont en train de réussir à rester devant la grosse dépression de la mer de Tasmanie. Ils ont environ 800 milles d’avance sur le cinquième, Yann Eliès, et cet écart risque fort d'augmenter dans les jours qui viennent, les poursuivants devant affronter une tempête taille XXL.

Une situation de crise à gérer

L’énorme dépression qui barre totalement la route entre la Nouvelle-Zélande et la Zone d’Exclusion Antarctique est en train de se creuser. Des vents de 50 noeuds avec des rafales à plus de 70 nœuds et une mer énorme vont fermer la porte d’entrée dans le Pacifique à Yann Eliès, Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam. 

Et les trois marins ont décidé de gérer différemment cette crise. Jean-Pierre Dick a choisi de monter très Nord et d’emprunter le détroit de Bass, entre la Tasmanie et l’Australie, où la mer sera beaucoup moins agitée. Un détour énorme, mais le Niçois a fait savoir qu'il jouerait la sécurité : "La sécurité du bateau et du marin passent clairement avant la course. Cette dépression est très puissante, il est hors de question que nous allions là-dedans. La situation est dangereuse. Dans les prochaines heures, il va falloir oublier le classement et essayer de garder raison".

Yann Eliès, lui, fait quasiment du sur-place avec seulement 120 milles parcourus ces dernières 24 heures et attend le passage de la dépression. Jean Le Cam, dans un positionnement différent, fait lui le choix de naviguer lentement tout en restant Sud, en espérant ne pas avoir à affronter des vents supérieurs à 45 nœuds. Il navigue "pédale douce", comme il dit.
Images Jean Le Cam

Des conditions météo difficiles qui sont le lot quasi quotidien de tous les concurrents dans ces mers du sud. Les bateaux qui se situent du côté des Kerguelen vont devoir eux aussi négocier l’arrivée d’une nouvelle dépression.

Le classement du Vendée Globe visualisé sur un globe terrestre

 

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