Cinq hommes ont été mis en examen lundi pour différents motifs dans le cadre de l'enquête sur l'agression et le viol de plusieurs prostituées d'origine brésilienne à Rennes, Quimper et Brest.
Eric Mathais, procureur de la République, a tenu une conférence de presse lundi au tribunal de grande instance de Brest suite à l'interpellation le 19 janvier dernier de cinq personnes dans le cadre d'une enquête portant sur l'agression et le viol de prostituées d'origine brésilienne en Bretagne.
Les cinq hommes, tous âgés de 23 à 24 ans et d'origine marocaine, ont été mis en examen pour enlèvement, séquestration, vol à main armée, association de malfaiteurs en bande organisée. Deux d'entres eux ont également été mis en examen pour viol.
Même mode opératoire
Les cinq prévenus, un restaurateur, un livreur, un intérimaire et deux sans emploi, contestent les faits ou ne les reconnaissent que très partiellement, a ajouté Eric Mathais, précisant que quatre n'avaient aucune condamnation à leur casier judiciaire.Le scénario des malfaiteurs était toujours le même : via un site internet, ils contactaient les prostituées pour prendre un rendez-vous chez elles. Ils arrivaient ensuite en groupe et armés au domicile des victimes pour les séquestrer et leur voler de l'argent ou des biens de valeur. Ce fut notamment le cas à Rennes le 18 janvier et à Brest le 3 janvier.
Le même mode opératoire a été réalisé le 13 janvier à Quimper, mais deux agresseurs auraient également violé les deux prostituées séquestrées avant de prendre la fuite.
Des liens avec des faits similaires en France
Lors des perquisitions menées au domicile des prévenus et dans une voiture, les policiers ont trouvé des armes blanches, un taser, une bombe lacrymogène et une réplique de pistolet Beretta. Ils ont également trouvé 11.665 euros en liquide, des téléphones portables, des ordinateurs, des bijoux ainsi que les documents d'identité de l'une des victimes."On fait des liens avec des faits (similaires, ndlr) commis à Rennes, Lyon, Dijon, au Mans, à Vannes, Strasbourg et Metz", depuis février 2016, a souligné M. Mathais, se disant cependant "prudent" pour le moment.
Les cinq hommes devaient être présentés dans la soirée devant un juge des libertés et de la détention. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.