Violences policières : le ministre de l'Intérieur s'explique avec les journalistes

Ce lundi, le Club de la Presse de Bretagne et des syndicats de journalistes ont été reçus plus d'une heure par Bernard Cazeneuve suite aux violences à l'égard des journalistes en marge des manifestations contre la loi Travail. Le ministre demande aux policiers de respecter le travail journalistique.

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Lors de cette entrevue au ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a reçu près d'1h30 les représentants du Club de la Presse de Bretagne et une intersyndicale de journalistes (CFDT, CGT SNJ, SNJ et Fédération Internationale des Journalistes). 


"Tolérance zéro" pour les violences envers les journalistes

Selon Xavier Debontride, co-président du Club de la Presse de Bretagne, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé "très solennellement qu'il y avait une tolérance zéro" et que "les actions contre les journalistes étaient inqualifiables". Il aurait "refusé une espèce d'amalgame avec des violences policières à proprement parlé" précise le journaliste.

Bernard Cazeneuve a lu aux journalistes présents la note de service que le Directeur Départemental de la Sécurité Publique d'Ille-et-Vilaine aurait publiée dés le 3 juin, le lendemain de la charge violente en marge d'une manifestation à Rennes. Une note qui réaffirme l'importance de la liberté de la presse et précise qu'il est inconcevable que des journalistes soient pris à partie dans l'exercice de leur métier.
Xavier Debontride, co-président du Club de la presse de Rennes

Des journalistes pris à partie à Rennes le 2 juin

A l'occasion de la manifestation contre la loi Travail El Khomri du jeudi 2 juin, les forces de l'ordre étaient intervenues après la dispersion du cortège alors que des manifestants tentaient d’investir la rocade. Une intervention jugée violente par les journalistes présents sur place, et qui en avaient fait les frais, recevant pour certains des coups de matraques. Cette charge des policiers s'était soldée par plusieurs blessés également du coté des manifestants.

Le Préfet d’Ille-et-Vilaine, Christophe Mirmand, plaidait le soir même "des conditions d’interventions extrêmement difficiles", et assurait déplorer toute violence. Le Club de la Presse de Bretagne avait décidé dès le jour même de saisir le Défenseur des Droits, institution de l’État indépendante dont la mission consiste à "défendre les personnes dont les droits n’ont pas été respectés". "Ici, c’est le droit d’informer qui est délibérément attaqué" précisait son communiqué.
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