Alors que la CPAM du Loiret lance aujourd’hui une campagne en faveur des génériques, les laboratoires doivent travailler jour et nuit pour rattraper le déficit de production.
« Dites oui aux médicaments génériques » c’est le slogan choisi par la caisse primaire d’assurance maladie du Loiret pour sa campagne de sensibilisation qui débute mercredi sur l’Orléanais. Cette campagne de promotion du générique vient en support de la politique dite du « tiers payant contre générique » imposée par l’Assurance maladie en juillet dernier. Désormais, tout patient refusant un générique n’a plus droit au tiers-payant et doit avancer les frais. Et la préconisation porte ses fruits. Après deux années de recul, la consommation de médicaments génériques a bondi en août. Selon le Parisien, le taux de substitution est passé de 64,93% en juin à 71,25% fin août. Et à plus de 80% sur le Loiret.
La consommation des génériques s’est donc accrue entrainant parfois des ruptures de stock dans les pharmacies. Pour les laboratoires, cela signifie mettre les bouchées double afin de rattraper le retard de production. Il n’y aurait pourtant pas de pénurie à redouter. Car, selon Emmanuel Déchin de la chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, interrogé par le Parisien ce matin, « un générique manquant est généralement remplacé par un autre générique ».
Grâce aux médicaments de substitution, l’Assurance maladie a réalisé en 2011 une économie de 1,3 milliards d’euros. L’objectif pour 2012 est d’atteindre les 2 Mds d’euros.