Le parquet d'Orléans a décidé de classer sans suite la plainte déposée en juillet 2011 pour propos diffamatoires et racistes par des enseignants de Blois contre la rectrice de l'académie d'Orléans-Tours, Marie Reynier.
En juillet 2011, l'affaire avait fait grand bruit: huit enseignants du lycée Augustin-Thierry à Blois avaient déposé plainte contre la rectrice, Marie Reynier, avec le soutien de la Ligue des Droits de l'Homme et de la CGT-Education du Loir-et-Cher.
Mme Reynier avait provoqué une levée de boucliers à la suite d'une interview accordée mi-juin à plusieurs quotidiens régionaux. Dans les colonnes de la Nouvelle République, la rectrice relevait que les résultats des élèves de la région Centre étaient "quatre points inférieurs à la moyenne nationale". "Si on enlève des statistiques les enfants issus de l'immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens", avait-elle alors affirmé, selon le journal.
Selon un verbatim de l'interview publié ensuite par la République du Centre dont un journaliste avait enregistré l'entretien, Mme Reynier avait déclaré: " Si dans les enquêtes PISA (de l'OCDE: ndlr), dans tous les pays concernés, on enlève finalement les enfants issus de l'immigration, on n'a pas du tout les mêmes résultats ". " Ca veut dire que chaque pays a ses handicaps qui sont liés à sa capacité à intégrer et à faire progresser des enfants qui ne sont pas culturellement de langue française. On a quand même, nous, beaucoup d'enfants qui viennent de ce milieu-là. On a un gros, gros, gros effort à faire sur ce public-là ".
La rectrice avait estimé que ses propos avaient été sortis de leur contexte et elle s'était défendue de tout racisme, rappelant qu'elle était elle-même fille d'immigrés espagnols, arrivée en France à l'âge de huit ans.
Le parquet d'Orléans a décidé de classer le dossier sans suite, "pour infraction insuffisamment caractérisée".
Marie Reynier