90% des entreprises à "quota zéro", ne réalisant aucune action en faveur de l'emploi des personnes handicapées, sont des PME.
Il faut dire qu'en temps de crise, recruter des personnes en situation de handicap est loin d'être la priorité des patrons de PME. "Leur seule préoccupation est de faire fonctionner leur entreprise et faire travailler leurs salariés", explique Philippe Chognard, de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises). "Pour le patron d'une petite entreprise, s'occuper de l'embauche de personnes handicapées est très difficile car il n'a pas de personnel dédié, c'est souvent son comptable qui lui rappelle ses obligations légales, et sa secrétaire qui gère la question", ajoute-t-il.
Malgré tout, les entreprises "à quota zéro" sont de moins en moins nombreuses. Elles étaient 29.000 en 2007, elles n'étaient plus qu'entre 8.000 et 9.000 en 2011 (source Agefiph).
Dès qu'une société dépasse 20 salariés, elle doit employer 6% de personnes handicapées, faute de quoi elle verse une contribution financière à l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées). Pour échapper aux pénalités, elle peut aussi recourir à des sous-traitants employant
des handicapés, comme les ESAT (Etablissement et service d'aide par le travail).
Dans le Loiret, l'ESAT de Saran est le seul à proposer autant de secteurs d'activités pour des personnes souffrant de déficience mentale.
un reportage de M.Demazure et F.Marcel
>> 16e semaine de l'emploi pour les personnes handicapées (du 12 au 18 novembre) .