L’Insee vient de publier une étude comparative sur le taux de pauvreté dans les régions françaises, en France et en Europe. La région Centre détient le 3ème plus faible taux des régions françaises.
En 2010, la part des populations vivant sous le seuil de pauvreté (1) atteint 12,4 % en région Centre contre 14,1 % en France et 16,9 % dans l’Union européenne. La région Centre se trouve donc dans une situation plus favorable que les autres régions françaises et de la plûpart des grands pays européens.
Au niveau territorial, la pauvreté est plus importante sur les territoires ruraux et dans les communes urbaines, notamment dans les quartiers de la politique de la ville. En revanche, elle est plus faible dans les premières couronnes des villes.
Les départements ruraux du Cher et de l’Indre enregistrent les taux de pauvreté les plus élevés : respectivement 14,2 % et 14,7 %. Au sein des communes urbaines, il atteint 15 %, légèrement plus que la moyenne de province (14,3 %).
La pauvreté a le plus progressé dans les départements industriels du nord régional, qui étaient jusqu’alors plus protégés. L’Indre-et-Loire apparaît moins touchée que par ce début de crise de 2008.
Ombre au tableau de la région Centre
Cependant, le taux de pauvreté tend à augmenter depuis 2008 et le niveau de vie médian ralentit son évolution dans notre région, même s’il reste un peu supérieur à la moyenne de province et à la plûpart des pays européens.En région Centre, le revenu médian s’élève à 1 605 euros par mois en 2010, situant le Centre au 4e rang des régions métropolitaines aux revenus les plus élevés, derrière l’Île-de-France, l’Alsace et Rhône-Alpes. Cependant, en tenant compte de l’inflation, le niveau de vie régional marque un léger recul. Il diminue de 0,6 % en région Centre contre 0,5 % en métropole. Le Loiret et le Cher enregistrant la plus forte baisse : - 0,9 %.
Le niveau de vie médian diffère en fonction du lieu d’habitation des ménages. Il est plus élevé dans le Loiret (1 652 euros) et l’Eure-et-Loir (1 644 euros) et plus faible dans l’Indre (1 492 euros). Il varie également selon le type d’espace de résidence. L’espace périurbain détient le revenu médian le plus élevé avec 1 695 euros, le plus faible se situant dans l’espace rural, hors influence des pôles. Au sein des pôles urbains, où le revenu médian est inférieur au périurbain (1 599 euros), l’écart entre les plus riches et les plus pauvres s’accentue.
En règle général que ce soit dans la région Centre ou au niveau national, la pauvreté affecte davantage les jeunes, les familles monoparentales, les personnes seules et les départements ruraux.
La situation en France
La France se situe en 10e position du plus faible taux des pays de l’Union européenne des 27. Elle connaît une meilleure situation que tous ses grands voisins proches : la Belgique compte 15,3 % de pauvres, l’Allemagne 15,8 %, le Royaume-Uni et l’Irlande autour de 16 %, l’Italie 19,6 % et l’Espagne 21 %.
En Europe
Les taux les plus élevés se situent en Bulgarie et en Roumanie, pays où le revenu médian est trois à quatre fois plus faible qu’en France. La pauvreté étant relative au niveau de vie médian de chaque pays, un Roumain est considéré comme pauvre lorsqu’il vit avec moins de 176 euros mensuel contre 964 euros pour un Français.
Les pays du nord de l’Europe et certains du centre (Autriche, République tchèque et Slovaquie) ont des taux comparables à la France ou plus faibles.
(1) Seuil de pauvreté : dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil mais publie des taux de pauvreté selon d'autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Conseil national de l'information statistique (Cnis) sur la mesure des inégalités.