Après une semaine de négociations, la lutte continue au centre hospitalier d’Orléans. L’intersyndicale est de nouveau mobilisée ce matin.
La colère ne désenfle pas au CHR, centre hospitalier régional d’Orléans. Soutenu par les médecins, chirurgiens, anesthésistes, les syndicats sont mobilisés depuis ce matin, 11 heures, dans le Hall de l’hôpital. Ils dénoncent la baisse des effectifs consécutive à l’ouverture du nouvel hôpital et surtout le risque accru qu’encourent les patients hospitalisés.
« 1 infirmière pour 30 patients, on n’a jamais vu ça ailleurs en France. Avec cette baisse des effectifs, on augmente de 25% le taux de mortalité dans notre hôpital. On a vu ça en Grande-Bretagne il y a quelques mois, là, ça se produit en Espagne. On supprime des lits alors que justement il en faudrait plus. On fait l’inverse de ce qu’il faudrait faire » explique Jean Carré du syndicat SUD.
Sentiment de ne pas être écoutés
« Il y a eu un CHSCT [ndlr : comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail] mardi, un comité technique d'établissement mercredi (… ) et vendredi 7 juin une négociation directe syndicats-direction en présence du directeur général, Olivier Boyer, qui au bout de 3/4 h est parti vaquer à d'autres occupations et a laissé ses collaborateurs continuer. De tout ça il n'est rien sorti de concret », poursuit Jean Carré.
« L'attente des patients et des familles aux bureaux du mouvement continue, le centre de tri des laboratoires est toujours en crise et un troisième front s'ouvre avec une forte colère en médecine aigüe gériatrique qui verra ses effectifs diminuer de moitié (…). Les chiffres théoriques de 1 infirmière pour 30 patients l'après midi en service de Soins de Suite et de Réadaptation gériatriques sont malheureusement confirmés tout comme celui d'une aide soignante pour 15 malades. En court séjour gériatrique c'est une infirmière pour 15 et une aide soignante pour 15 matin et soir.»
Un nouveau rendez-vous de négociation est prévu demain soir.