Michelin : les élus réagissent à la réunion de ce matin

Ce matin sénateur-maire de Tours, maire de Joué-lès-Tours, président du Conseil général de l’Indre-et-Loire et président du Conseil régional étaient en pourparlers avec la direction de Michelin. Réactions de Philippe Le Breton et Jean Germain.

"Michelin a tourné en boucle", a regretté le maire de la commune de Joué-lès-Tours, Philippe Le Breton. "Il nous répète que le plan de compétitivité de l'activité poids lourds aurait coûté 200 millions à Joué, contre 100 millions à La Roche-sur-Yon. Mais ils ne viennent jamais nous voir pour qu'on les aide. Ils ne font pas appel aux PME de la région pour leurs marchés de sous-traitance. Les représentants de la direction semblaient découvrir les lieux et la réalité du territoire où ils sont implantés depuis 1961. Si Michelin est piloté à vue, il faut nous le dire", s'agaçait l'élu.

"Nous avons demandé à Michelin de renforcer l'activité industrielle", a déclaré le maire de la ville, qui a refusé le mois dernier une proposition du manufacturier. "Ils sont venus nous proposer la vente de 7 hectares au profit d'une chaîne d'hypermarchés. Nous avons ce qu'il faut de ce côté-là. Nous voulons de l'emploi industriel, pas de nouveaux magasins qui flingueraient les autres", s'est-il insurgé.

Le sénateur d'Indre-et-Loire et maire de Tours, Jean Germain, a souligné que la région Centre héberge à Orléans le pôle de compétitivité Elastopôle, auquel adhère Michelin. "Pour l'instant, rien dans l'explication de Michelin ne nous convainc. Sur le critère de l'accessibilité, Tours est au carrefour de plusieurs autoroutes et axes ferroviaires (...) Je ne suis pas convaincu par le choix de La Roche-sur-Yon. Ni par celui de transférer en Espagne des pneus de métro ensuite assemblés en France", a-t-il déclaré à l'AFP.

Du côté des syndicats, l'inquiétude domine. "Tout le monde se doute que Michelin, qui veut des usines plus grandes et plus rentables, ne va pas garder un site de 200 personnes", dit à l'AFP Olivier Coutant, secrétaire SUD du comité d'établissement.

La direction de Michelin rencontrera vendredi matin les organisations syndicales pour fixer un calendrier de négociations. Elle se tiendra au siège du groupe à Clermont-Ferrand, en amont d'un comité central extraordinaire prévu le 26 juin. Elle comptera les quatre syndicats représentatifs, la CGT, la CFDT, la CFE-CGC et Sud.
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