L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a une nouvelle fois épinglé dans son bilan annuel la centrale de Chinon. Elle pointe également du doigt celle de Belleville-sur-Loire dans la Cher où la situation s'est "dégradée".
La centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) a enregistré l'an dernier un nouveau recul en matière de sécurité nucléaire et de protection de l'environnement. Elle a donc était maintenue "sous surveillance renforcée" pour la troisième année consécutive.Les performances du site sont "encore en retrait" en matière de sécurité nucléaire et même "en dégradation" dans le domaine de l'environnement, avec au total, en 2012, six incidents significatifs de niveau 1 sur l'échelle Ines qui en compte sept, a relevé l'ASN Centre et Limousin.
En revanche, la centrale de Chinon a enregistré "un net progrès" en matière de radioprotection. "Même s'il y a eu des progrès, les clignotants restent au rouge et EDF est pleinement consciente que le site n'est pas sorti d'affaire", a déclaré le délégué territorial de l'ASN Nicolas Forray lors de la présentation du bilan 2012 de la sûreté nucléaire dans les régions Centre et Limousin.
La centrale, qui fait l'objet d'un "plan de rigueur" initié par EDF en 2010, sera en conséquence maintenue sous surveillance renforcée, comme elle l'avait déjà été en 2011 et 2012.
Selon M. Forray, les difficultés découlent "exclusivement de problèmes humains" et ne concernent pas les installations, quatre réacteurs à eau pression de 900 MW mis en service entre 1982 et 1987
Dans son rapport, l'ASN épingle également la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher) où la situation s'est "dégradée" sur le plan environnemental et nécessite
des "actions fortes". Une mise en demeure a notamment été adressée à l'exploitant en novembre dernier, pour régulariser une aire de stockage de déchets pathogènes.