Sur le quai du Châtelet à Orléans (45), les exposants ont travaillé d'arrache pied cet après-midi pour terminer l'installation de leurs stands. En milieu de journée, la plupart des bateaux était arrivée.
A la sortie du pont George V, il est désormais impossible de poursuivre le long du quai du Châtelet. Mais les curieux tendent quand même un peu le regard en direction des berges de Loire pour tenter d'observer les bateaux déjà arrimés. Mais ce que l'on pouvait surtout voir cet après-midi, c'était de grandes bâches déployées, des barnums en cours d'installation, parfois des bateaux encore sur leurs remorques attendant d'être déchargés par la grue, et puis surtout des exposants au travail, outils et cordages à la main.
Tout doit être prêt pour l'ouverture du festival mercredi matin. Un groupe de retraités termine d'installer une cabane à vin. Il ne leur reste plus que quelques pans à fixer à la structure, la cabane commence à avoir de l'allure. Chez ces gabarriers, on pourra goûter aux vins du Val de Loire, mais pas seulement. Robert Langou espère que cette année, ils pourront "faire de la navigation" sur le fleuve, pour que les visiteurs puissent se balader à bord de leurs bateaux, "Princesse de Loire", "L'Verdiau" et la "Belle Cosnoise" qui elle servira de scène.
Ce goût pour la Loire et ses bateaux à fond plat, ils sont un certain nombre à l'avoir adopté, comme ça, sur un coup de coeur. Tandis qu'un petit groupe déjeune sur l'eau, la discussion s'engage. "J'ai découvert par hasard et j'ai aimé cette tradition tout de suite," raconte ce bénévole de Gens de Loire. Cette année, son association présente un passe-cheval, la réplique d'un bateau qui servait donc pour faire traverser le fleuve aux chevaux. Comme beaucoup de bénévoles, il raconte que sa démarche est de "préserver les savoir-faire et le patrimoine ligérien."
Un peu plus haut sur le quai, la Communauté des bateliers de la Vienne est en train de construire une cabane en brande, comme celles dans lesquelles vivaient les carriers à l'époque où les meules de moulin extraites dans la région de Châtellerault (86) étaient transportées par bateau. "Tout comme les barriques, l'ardoise, les pommes et même les défenses d'éléphant pour l'industrie de la coutellerie", raconte ce bénévole.
Mais en cet après-midi de mardi, la grisaille se révèle tenace et déjà la bruine commence à tomber. Malgré tout, certains ont pris le parti de rendre la tâche plus légère à leurs camarades. En musique:
Tous ces bénévoles qui mettaient la dernière touche à leurs stands seront fin prêts demain pour faire partager leur passion pour la Loire et ses bateaux aux milliers de visiteurs attendus jusqu'à dimanche.