Dix ans après la fermeture de l'usine Matra de Romorantin, 350 anciens salariés se battent toujours pour contester leur licenciement. Ils sont convoqués mardi après-midi devant de tribunal des Prud'hommes de Blois, exceptionnellement délocalisé à Romorantin.
Ils n'ont toujours pas tourné la page de Matra, et entendent bien continuer à se battre pour contester leur licenciement. Ce mardi après midi, 350 anciens salariés de l'équipementier automobile sont convoqués devant le tribunal des Prud'hommes de Blois, exceptionnellement délocalisé à Sudexpo à Romorantin.
L'avocat des anciens salariés va plaider le licenciement abusif, et réclamer pour ses clients des dommages et intérêts.
Maître Christian Quinet va s'appuyer pour cela sur un arrêt de la cour d'appel d'Olréans, rendu en février 2011.
A l'époque, le tribunal avait reconnu que l'un des anciens salariés, Alain Lebert, le tout premier à attaquer son ancien employeur, avait été victime d'un licenciement abusif.
Pour les juges, l'entreprise a manqué à son obligation de lui fournir des propositions de reclassement en interne, de manière claire, et individuelle, comme l'impose la loi.
C'est cette première victoire judiciaire qui a incité d'autres ex-matraciens à se lancer en nombre dans une procédure.
Le jugement devait être mis en délibéré à environ deux mois.
Rappel des faits avec Fabienne Marcel
Matra, ou l'histoire d'une aventure industrielle qui a tourné court
C'était le 26 février 2003... Romorantin, 17.000 habitants, est sous le choc après l'annonce brutale de la fermeture de l'usine Matra, victime, à l'époque déjà, de la crise dans la filière automobile.
Avec Matra, c'est le plus gros employeur de la région qui disparait, c'est aussi tout un pan de son histoire industrielle qui s'effondre.
Dix ans après, la ville ne s'en est toujours pas entièrment remise.
Beucoup d'ex-salariés non plus ...
Voir le magazine de Xavier Naizet et Grégoire Grichois