L'avocate de Chartres et son mari étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel de Versailles, pour avoir exploité un couple de Mauriciens. La procureure de la République a requis à leur encontre un an de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende.
L'avocate de 46 ans exerce sa profession à Chartres. Avec son mari, ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Versailles pour avoir exploité un couple de Mauriciens à leur domicile, de Clairefontaine-en-Yveline, en 2011.
Les faits
« Ils nous ont proposé de venir travailler chez eux en France, 600 euros c'était beaucoup »
Le Mauricien de 38 ans raconte avoir été approché en mars 2011, par le couple alors en vacances à l'Ile Maurice. L’homme, ex-guide touristique gagnait 250 euros par mois sur l'île. La promesse d'une vie plus confortable se profile. Il accepte l’offre qui lui paraît alléchante : un salaire global de 600 euros pour des fonctions de jardinier, chauffeur et gouvernante. 400 euros pour lui et 200 euros pour son épouse de 37 ans, nourris et logés. Les autorisations de travail mentionnent un temps plein payé au Smic en vigueur à l'époque, soit 1 365 euros bruts. Dans cet accord, il est prévu qu'une somme soit retenue sur leurs salaires pour rembourser l'avance du voyage de l'épouse mauricienne.
C'est sur les conseils d'une banquière, inquiéte de leurs très faibles dépôts d'argent, que le couple de Mauriciens a finalement porté plainte à la gendarmerie.
Devant le tribunal, le couple tente d'expliquer la réalité et l'étendue de son travail. "C'était entre 12 et 14 heures de présence sur place, dont deux tiers de travail effectif, ils étaient dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur employeur", a plaidé leur avocat Me Guillaume Gombart.
La décision sera rendue le 4 novembre.