Journée cruciale pour les Fagor Brandt. Un comité central de l’entreprise (CCE) a lieu ce matin à 10h, au siège de Rueil-Malmaison. Le CCE fera le point sur l'état des finances et les mesures à prendre. Il pourrait également annoncer l'état de cessation de paiement de l’entreprise.
Dans la foulée du CCE, les dirigeants feront une communication aux salariés puis seront reçus par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Celui-ci a appelé les parties concernées « à tout faire pour préserver l'outil industriel. Fagor Brandt dispose de 14% du marché en France, a un Avenir », a-t-il assuré devant l'Assemblée nationale.
Demain jeudi, le ministre rencontrera à Bercy les élus locaux et régionaux, qui désireux de tourner la page de Fagor, misent sur une réindustrialisation avec l'aide de l'Etat.
L’aide de l’Etat, c’est également ce qu’ont demandé les syndicats lundi. L'ensemble des syndicats a en effet été reçu par le cabinet du ministre du redressement productif. « Sans aucun engagement ferme, le gouvernement « attend » le CCE, ont rapporté les syndicats à l'issue de l'entrevue.
Toujours selon les syndicats, l'entreprise est « viable » et « l’urgence est de redémarrer au plus tôt » les usines à l'arrêt depuis la mi-octobre, faute de pouvoir payer les fournisseurs.
« Les conséquences seront dramatiques: on préfère brûler l'usine que laisser partir l'outil de travail »
Pour Philippe Breger (CGT), « couper les ponts avec l'Espagne » [NDLR : Fagor Brandt est une filiale du groupe espagnol Fagor] et se tourner vers
l'Etat est la seule solution ». Si l'Etat n'intervient pas, « les conséquences seront dramatiques: on préfère brûler l'usine que laisser
partir l'outil de travail », a-t-il déclaré à l’AFP.
Hier, plusieurs sites étaient moblisés. A Vendôme (Loir-et-Cher) où travaillent 221 salariés, ils étaient entre 300 et 400 personnes à avoir manifesté. Sur les autres sites, les salariés sont aussi au chômage technique. Cela concerne les sites de :
- La Roche-sur-Yon (Vendée), 339 salariés
- Aizenay (Vendée), 106 salariés.
- Orléans (Loiret), 523 salariés.
Reportage dans nos éditions de ce midi et de ce soir.