Amateurs et chasseurs avertis peuvent s'entraîner et se perfectionner en tirant sur des plateaux. Un site de tir a été installé spécialement à l'occasion du Game Fair à Chambord. De quoi s'adonner aux plaisirs de la chasse.
Un peu à l’écart du Game Fair, pour des raisons de sécurité, le public peut se rendre sur un immense champ de tir. Les postes sont disposés en arc de cercle. Chasseurs confirmés ou non s’adonnent au ball-trap. Attention aux oreilles… c’est bruyant !
Le ball-trap ou balltrap, autrefois appelé « tir aux pigeons d'argile », est un exercice d'adresse, d'entraînement à la chasse ou pratiqué comme activité sportive. Il consiste à abattre au fusil des plateaux constitués d'un mélange de brai de pétrole et d'un filler calcaire.
Romain Alloix, directeur d’une armurerie, fait partie des organisateurs. « Le ball-trap est encore très méconnu », explique-t-il, « mais ce sport se met progressivement à la portée du grand public et les gens se rendent compte que cela leur plaît ».
100 postes de tirs, 70.000 munitions et 100.000 plateaux proposés au Game Fair
Ici, toutes les situations de tirs sont proposées. Les plateaux de 11 centimètres de diamètre sont tirés à différentes hauteurs et différentes distances (entre 10 et 50 mètres). A même le sol, comme s’il s’agissait d’un lapin ou d’un lièvre sorti des fourrés ou en l’air comme les faisans, pigeons et autres oiseaux.
Romain Alloix explique : « C’est la plus grande manifestation temporaire jamais mise en place en Europe ». Il y a « 100 postes de tirs », puis il précise, « sur les trois jours du Game Fair, nous avons prévu, 70.000 munitions et 100.000 plateaux ».
Plusieurs types de balles sont proposés au public. Le calibre 12 : le plus courant et le plus utilisé, la calibre 28 : plus éthique, avec des plombs plus petits et enfin le calibre 410 : réservé aux débutants et qui une fois tiré ne génére pas de recul.
Game Fair : le ball-trap pour tous les niveaux
Julien Rigaux apprécie la chasse. Le ball-trap lui permet « d’essayer des armes ». Ce qu’il recherche surtout c’est la difficulté : « Je m’entraîne à tirer de plus en plus loin ou au contraire à toucher le palet dès qu’il sort. J’aime aussi changer de calibre. Le calibre 28 est plus petit donc les gerbes de plombs sont moins étendues, c’est donc plus dur de toucher sa cible. Cela augmente la difficulté ». Hantony Cliquet aime la différence entre le ball-trap et la chasse. La chasse dit-il est « un tir d’instinct » alors qu’au ball-trap « il n’y a pas de surprise, on attend le palet, le gibier lui ne prévient pas ».
Les postes de tirs sont pratiquement tous occupés par des hommes, rares sont les femmes. Pour les trouver, il faut aller aux stands réservés aux débutants. Carole Milla s’essaie au calibre 410. Elle a réussi à toucher un palet. « Je trouve que c’est excitant et que ça défoule », explique-t-elle avant d’ajouter, « c’est impressionnant de tenir une arme, on prend vraiment la mesure de la force qu’il faut mais aussi du danger que cela peut représenter ». Pour son amie, Véronique Laury, « cela permet de découvrir le monde des chasseurs, de mieux comprendre ce que ressent son mari quand il tient un fusil ». Puis elle termine en souriant : « J’ai quand même touché deux palets, c’est pas mal, je suis contente ».