Antoine Volodine a reçu mardi le prix Médicis pour son roman "Terminus radieux" (Seuil) une épopée post-apocalyptique dans une Sibérie dévastée par les explosions nucléaires où les hommes sont devenus des mutants ou des morts-vivants.
Antoine Volodine, principal pseudonyme de ce romancier né en 1950, qui signe également Elli Kronauer, Manuela Draeger ou Luitz Bassmann, est l'auteur d'une vingtaine de romans sous le nom de Volodine, dont "Des anges mineurs" prix du Livre Inter en 2000.
Quand il ne voyage pas, Antoine Volodine pose ses valises à Orléans où il est venu s'installer il y a une trentaine d'années. Il était d'ailleurs l'invité de la Librairie des Temps modernes le 16 octobre dernier où il a fait salle comble. "Nous suivons Antoine Volodine depuis la publication de ses tout premiers romans (Alto Solo, le Nom des singes...). Son Prix Médicis est mérité, nous sommes en très heureux pour lui" s'est enthousiasmée Sophie Martin. Peu connu du grand public, cet ancien professeur de russe, est suivi depuis des années par un cercle d'admirateurs et de critiques fervents.
Synopsis
"Terminus radieux", c'est un kolkhoze situé aux confins de l'humanité retournée à la sauvagerie dans un monde où rôdent des loups affamés. Les sentiments, brûlés au feu nucléaire n'ont plus cours... Forêt, steppe, taïga: Volodine décrit d'une langue envoûtante et inventive une végétation à la beauté inquiétante d'arbres tourmentés, d'herbes et de champignons mutants. "Terminus radieux", gros roman de 600 pages, fait parfois écho à un autre récit post-apocalyptique, "La Route" de l'Américain Cormac McCarthy. (AFP)Antoine Volodine, Lily Brett, Frédéric Pajak, Médicis français, étranger et essai 2014 (de gauche à droite) pic.twitter.com/GoZYY4xyuB
— Bernard Lehut (@BernardLehut) 4 Novembre 2014