Catastrophe ferroviaire de Brétigny: un rapport met en cause l'organisation des services de maintenance

Le rapport commandité par le CHSCT SNCF pointe "des dérives et des désordres" dans l'organisation de la maintenance. Parmi lesquels, des "réductions de l'effectif compétent" qui pourraient être à l'origine de l'accident de Brétigny-sur-Orge où sept personnes ont perdu la vie le 12 juillet 2013. 

"Banalisation du travail dans l'urgence", "réduction de l'effectif compétent": le nouveau rapport établi à la demande du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de l'établissement sud-ouest francilien, dont dépend Brétigny pour éclairer la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en 2013 pointe une baisse d'effectifs sur la zone "plus importante qu'ailleurs". 

Entre 2000 et 2012, l'effectif de la brigade de Brétigny chargée de surveiller les voies dans le secteur "a été divisé par deux", passant de 16 à 8 personnes, pointe le rapport avant de conclure que "l'accident du 12 juillet 2013 est avant tout le résultat d'un dysfonctionnement organisationnel". 









Au total, les effectifs de la branche SNCF chargée de l'infrastructure du réseau ont diminué de plus de 6.000 agents entre 2000 et 2010 (-15%), dont 4.400 rien qu'à la surveillance des voies, avant de remonter légèrement de 2011 à 2013 pour atteindre 37.200 personnes.

Pour prévenir un nouveau risque et "rompre avec une culture de l'urgence", les auteurs du rapport préconisent  de "refonder l'organisation de la maintenance sur des bases fiables", et de "remédier au sous-effectif chronique" en proposant des incitations financières à des agents expérimentés de province, le temps de former les nouvelles recrues.

Un dysfonctionnement organisationnel que confirme un rapport judiciaire

Un an après le drame, en juillet 2014, des experts judiciaires ont rendu des conclusions similaires à l'encontre de la SNCF, mettant en cause un "déficit" de maintenance. Leur rapport avait confirmé que " le basculement d'une éclisse (sorte d'agrafe métallique reliant deux rails) était la cause de la catastrophe". Celle-ci s'était brisée au passage près de la gare de Brétigny du train Intercités n°3657 qui reliait Paris à Limoges.  Cet "état de délabrement" n'a "jamais" été vu "par ailleurs", avaient-il souligné. 

Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires. 





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