Ce lundi démarre la 30 ème campagne des Restos du cœur qui compte plus d’un million de bénéficiaires. Un triste record. Le nombre de bénéficiaires ne cesse d'augmenter et les dons manquent, le constat est le même dans toutes les régions.
Les Restos ouvrent leur porte dans les différentes villes de la région. Une de nos équipes était ce matin dans le département de l’Indre. Les bénéficiaires sont cette année 4.500. Ils sont répartis sur les onze centres de distribution. Tous ont droit, comme partout, à quatre repas par semaine.
Dans l’Indre, c’est le même constat. Les chiffres sont en hausse, en hausse raisonnée pour ce département, 2% d’augmentation par rapport aux inscriptions de l’an dernier.
► L’invité de votre journal télévisé 19/20 sera, ce lundi soir, le responsable des Restos du Cœur de Blois.
Les Restos du Coeur ont 30 ans
C'est un anniversaire dont on se passerait bien surtout quand le nombre de bénéficiaires augmente d’année en année. L'an dernier, les Restos du cœur sont venus en aide à un million de personnes. Un chiffre encore en hausse alors que s'ouvre ce lundi la 30 ème campagne hivernale, en présence de Manuel Valls. C'est l'occasion pour l'association de réclamer de nouvelles mesures fiscales pour inciter aux dons.Pour cette nouvelle campagne, 2.090 centres vont ouvrir quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, jusqu'en mars, pour distribuer boîtes de conserve, pâtes, yaourts et autres denrées aux ménages en difficultés. Lors de la campagne 2013-2014, l'association créée par Coluche en 1985 a servi 130 millions de repas. "On a terminé en mars la campagne sur un record assez détestable, et durant le printemps et l'été, le nombre de personnes qui nous ont sollicités était également en hausse. On s'attend malheureusement à atteindre de nouveau le million de bénéficiaires", a avoué Olivier Berthe, président des Restos.
Les limites de la générosité sont-elles atteintes ?
Comme chaque début de campagne, "les Restos commencent sur le pari que la générosité sera au rendez-vous", explique Olivier Berthe. Avec 84 millions d'euros récoltés l'an dernier, les dons et legs représentent près de la moitié des ressources. Mais ils "stagnent". "La générosité des donateurs est au maximum", reconnait M. Berthe.
Conséquence : les Restos recherchent depuis deux ans de nouvelles ressources, notamment du côté des "dons en nature". L'association avait obtenu l'année dernière du gouvernement que la loi Coluche sur les exonérations fiscales soit étendue aux dons des producteurs laitiers. Elle a permis de récolter deux millions de litres de lait pour les associations, dont 850.000 litres pour les Restos. Une manne bienvenue, mais les besoins sont estimés à 20 millions de litres par an, souligne M. Berthe.