Des insectes, pourquoi pas ! Si vous voulez épater vos invités le soir de Noël ou de Nouvel An, vous pouvez leur proposer sur votre table de fête un plat original fait à base de petites bestioles au goût de noix, de noisette...
L'entomophagie : c'est une tendance qui se développe chez les amateurs de cuisine audacieux.Désormais, les grillons domestiques, les criquets migrateurs africains, les vers de farine traditionnels et géants, les vers Buffalo, les chenilles de la fausse teigne, de la petite fausse teigne et du Bombyx, de même que les criquets pèlerins d'Amérique et les grillons à ailes courtes peuvent se croquer à l'apéritif ou en plats cuisinés.
Plus de 1500 espèces sont consommées dans le monde. La commercialisation des insectes est parfois ancestrale dans certains pays, illégale dans d'autres comme la Suisse, et elle est encadrée depuis peu dans certains pays comme la France où cette consommation reste pour l'instant un produit de luxe.
Certains épiciers et restaurateur se positionnent sur ce marché de niche pour démocratiser la pratique. Julien Bernier et Carole Pelé sont allés à Olivet chez Christophe Chenesseau, gérant de l'épicerie « Le grenier de Marie et Anaïs » et à Orléans dans les cuisines de Nicolas Robledo, traiteur « Les plaisirs de la table » pour goûter ces bestioles croquantes !
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Les insectes, une nourriture d'avenir ?
La consommation humaine d'insectes présente de nombreux avantages, ils sont un formidable moyen d'évoluer vers une alimentation plus durable et constituent une excellente source alternative de protéines.La population mondiale devrait atteindre les 9 milliards d'individus à l'horizon 2050 et « si notre consommation reste la même qu'actuellement, la production de protéines devra être multipliée par deux pour répondre aux besoins nutritifs », avertit Frédéric Francis, responsable de l'unité d'entomologie de Gembloux Agro-Bio Tech (ULg).
En termes d'espace, les insectes ont plus d'une corde à leur arc, « ce sont d'excellents recycleurs : élevés, ils peuvent se nourrir de pelures, de déchets de brasserie, des invendus des grands magasins... Ils émettent très peu de CO2 et se prêtent à des élevages verticaux, économes en espace », avance encore le professeur Francis.
Leur « taux de conversion » est également attrayant, « avec 10 kilos de biomasse, on ne peut produire qu'un kilo de bœuf mais jusqu'à 9 kilos d'insectes », conclut-il.