Dans le Loir-et-Cher, à Chissay-en-Touraine, une fausse alerte à la bombe avait été déclenchée dans un supermarché deux jours avant Noël. Un sexagénéraire avait été jugé puis relaxé, mais c'est en réalité son épouse qui a lancé l'appel après avoir commis un vol.
Une sexagénaire, vexée d'avoir été prise la main dans le sac lors d'un vol dans un supermarché du Loir-et-Cher, s'est vengée en y provoquant une fausse alerte à la bombe deux jours avant Noël, et a écopé mardi 30 décembre dernier de six mois de prison avec sursis.
La fausse alerte à la bombe a entraîné l'évacuation et la fermeture, pendant six heures, du Super U de Chissay-en-Touraine le matin du 23 décembre. Le préjudice est estimé à au moins 100 000 euros. Les soupçons des enquêteurs se sont orientés tout d'abord vers le mari de la sexagénaire, âgé de 63 ans, dont le téléphone a été utilisé pour passer l'appel malveillant. Jugé le lendemain en comparution immédiate, l'homme, qui niait les faits, a été relaxé, faute de preuve.
Les enquêteurs se sont alors intéressés à son épouse de 68 ans, surprise quelques jours plus tôt à voler des denrées alimentaires dans le supermarché. Elle avait alors été obligée de payer son larcin de seulement 21 euros, sans autre poursuite. Placée en garde à vue lundi, et jugée devant le tribunal correctionnel de Blois mardi matin, la sexagénaire, qui n'était pas venue au secours de son mari lorsqu'il a été impliqué à sa place, a avoué les faits. Elle a expliqué avoir voulu se venger du magasin et avoir ciblé expressément cette période de fêtes, en sachant que la fréquentation serait très élevée. Elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis. Le ministère public avait requis deux mois de prison ferme.