Depuis le début de l'année, le nombre des immatriculations de tracteurs a considérablement chuté au niveau national. Les constructeurs et les distributeurs du Centre-Val de Loire n'échappent pas à cette mauvaise passe...
Les chiffres sont implacables : depuis le début de l'année, -40 % d'immatriculations de tracteurs en région Centre-Val de Loire, -25 % au niveau national. En 2014, 80 000 moteurs étaient sortis des usines John Deere, près d'Orléans. Une année faste qui tranche avec les mauvais résultats de ce début d'année.
En cause : le plongeon du cours des matières premières, synonyme de baisse de revenu pour les agriculteurs. "L'année 2016 s'annonce comme une année de transition", estime Bruno Rodique, le président de John Deere France. "Nous devrions retrouver un niveau d'activité normale en 2017", assure-t-il.
S'adapter au marché
A l'autre bout de la chaîne, le constat est identique. En un an, les concessionnaires de machines agricoles ont vu leur chiffre d'affaires baisser de 20 à 30 %.Pascal Cornet, président du syndicat des distributeurs de machines agricoles, estime qu'il faut savoir s'adapter au contexte économique. "On vend plus de services (...) On va essayer de faire quelque chose avec de la formation de l'entretien, de la location", explique-t-il.
Des normes restrictives pour relancer le marché
Pour les constructeurs, l'espoir repose dans un changement des normes environnementales. Depuis une quinzaine d'années, la mise en place de normes européenne contraignantes avait contribué à soutenir le marché des tracteurs. Les fabricants attendent de nouvelles mesures environnementales, susceptibles de relancer ce marché.► VIDEO : Le leader français des tracteurs John Deere face à la chute des ventes - Reportage à Saran (Loiret) de F. Marcel et A. Rigodanzo